Dilma Rousseff se place dans les pas de Lula
Dans son premier discours après la publication des résultats, la présidente élue de 62 ans, Dilma Rousseff, manifestement émue, s'est engagée à éradiquer la misère du pays d'ici à la fin de son mandat de quatre ans.
Elle a également promis de ne pas toucher au budget consacré
aux programmes sociaux et aux projets d'infrastructures. Elle a assuré que les Brésiliens ne toléreraient pas un gouvernement qui vivrait au dessus de ses moyens et qu'elle ferait tout pour accroître l'efficacité de la dépense publique. La nouvelle présidente s'est engagée à prolonger ce
qu'elle a appelé “une nouvelle ère de prospérité” et à respecter
les contrats existants, soulignant ainsi qu'elle n'avait aucune intention de rompre avec la politique menée par Lula. Elle a également critiqué le protectionnisme des nations les plus riches qui “empêche les nations pauvres de réaliser pleinement leur potentiel”.
BILAN POSITIF DE LULA
L'ex-guerillera peut s'appuyer sur les réussites des deux mandats de Lula : un taux de chômage de 6,2%, plus bas niveau de son histoire, plus de vingt millions de personnes sorties de la pauvreté depuis 2003 et l'émergence d'une classe moyenne qui compte désormais pour la moitié de la population dans un pays dont l'histoire est marquée par de
profondes inégalités.
Le ministre des Finances, Guido Mantega, a fait savoir que le gouvernement dévoilerait dans les prochaines semaines les mesures visant à garantir la croissance de l'économie “à un rythme soutenu”.
Dans un communiqué, le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, a félicité la présidente élue, estimant que sa victoire “témoignait de la reconnaissance du peuple brésilien pour le travail considérable qu'elle a accompli avec le président Lula pour faire du Brésil un pays moderne et plus juste”. Martine Aubry a aussi félicité la nouvelle présidente, affirmant qu'elle “incarne la gauche qui marche, à la fois responsable et moderne, une gauche des valeurs au service des plus fragiles”.
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