Deuxième round dans le New Hampshire
En quelques jours, Barack Obama a complètement inversé la tendance. Lui qui accusait un certain retard face à Hillary Clinton -- longtemps présentée comme la candidate démocrate la plus sérieuse -- s'est bien ressaisi.
_ Les dernières études lui sont même très favorables. Un sondage USA Today/Gallup lui donne 41% d'intentions de vote, contre 28% à Clinton ; John Edwards, arrivé troisième dans l'Iowa, en obtiendrait 19%. Une autre enquête, réalisée pour la chaîne de télévision CNN, donne 39% à Obama et 29% à la sénatrice de New York.
Plus de dix points d'écart, cela commence à faire. Quand on ajoute la victoire assez nette de Barack Obama, aux caucus de l'Iowa, on comprend que le ton soit un peu monté entre les deux candidats. Hillary Clinton a appelé hier à choisir “celui qui agit, et non celui qui parle. Les mots ne sont pas des actes, tout bien présentés qu'ils soient, même s'ils sont passionnément ressentis”.
La réponse ne s'est pas faite attendre. “Ce qu'on voit, c'est que Washington en
est aux derniers sursauts de la résistance au changement”, a ironisé Barack Obama.“Un de mes adversaires a déclaré que nous ne pouvions pas donner de faux espoirs à propos de ce que nous pouvons faire. Le véritable risque dans cette élection, c'est de faire la même chose, avec les mêmes personnes, de rejouer la même partition encore et encore et d'espérer un résultat différent. C'est un risque que nous ne pouvons pas nous permettre. Pas cette fois. Pas maintenant. Il est temps de tourner la page.”
Ambiance... jusqu'au bout.
L'affrontement a en tout cas déjà fait une victime : John Edwards. De plus en plus relégué bien loin, dans une lointaine troisième place...
Débats tendus chez les républicains
Le ton tourne également à l'aigre dans le camp républicain. Parce que les chiffres sont serrés. Le sondage d'USA Today/Gallup accorde 34% à John McCain, contre 30% à Mitt Romney et 13% à Mick Huckabee, le vainqueur surprise de l'Iowa.
Mitt Romney et John McCain se présentent tous deux comme les candidats du changement. “Vous avez un choix” a déclaré Mitt Romney, qui s'est décrit comme un homme de terrain : “j'ai été dans l'économie. J'ai été dans la réalité”". Ce à quoi John McCain a répliqué : “j'ai dirigé le plus grand escadron de la marine américaine, pas pour à des fins de profit mais pour le patriotisme”".
C'est finalement l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, qui joue le plus gros dans la consultation : le richissime homme d'affaires mormon a déjà dépensé en vain des dizaines de millions de dollars dans l'Iowa, où il a subi un cuisant échec.
_ Pas d'autre choix que de marteler : “je ne crois franchement pas que le parti républicain
choisira John McCain”, le vaincu de la primaire présidentielle de 2000 face à George W. Bush.
Guillaume Gaven
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