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Des touristes prisonniers d'une grève générale au Pérou

Une centaine de touristes, dont 80 Français sont bloqués dans la ville péruvienne de Potosi, dans le sud-ouest du pays. La région est paralysée par un conflit social très dur depuis un peu plus d'une semaine. Les grévistes bloquent tous les accès, routiers et ferroviaires, demandant au gouvernement central d'engager des investissements pour la région.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

Temps de lecture : 2min

L'exaspération voire l'inquiétude gagnaient vendredi en Bolivie une centaine de touristes étrangers, dont la moitié de Français, bloqués parfois depuis une semaine dans la ville minière de Potosi, paralysée par un conflit social.

Pour le 9e jour consécutif, des professeurs, des paysans ou des mineurs ont bloqué des axes routiers vers Potosi et empêché l'accès à cette ville de 160.000 habitants, située à 4.000 m d'altitude, pour réclamer au pouvoir central davantage d'investissements dans leur région. Le conflit ne semblait montrer aucun signe d'apaisement. En ville, la police et l'armée se faisaient extrêmement discrètes, le gouvernement central d'Evo Morales souhaitant éviter à tout prix que la situation ne s'envenime dans la ville, tenue par un maire d'opposition.

“On est prisonniers c'est vrai, mais on ne court pas de danger”, tempérait un touriste, Romain Le Du, relevant que malgré la grève générale, des commerces ou des restaurants ouvraient à la demande. Vendredi, jour de fête nationale en Bolivie, la tenue d'une grande manifestation les a tout de même incités à rester dans leur hôtel.

Le consulat français, qui assure être en “contact permanent” avec les
touristes, leurs familles et les autorités boliviennes, a fait appel au “calme, à la patience et à la discrétion”, en attendant une détente qui permettrait des sorties de la ville par voie terrestre ou aérienne.

Mardi, des cars de touristes munis d'autorisations ont été refoulés. “Un mineur a menacé d'utiliser de la dynamite contre le car si on ne
rebroussait pas chemin”, a raconté Romain Le Du. A l'aéroport, un groupe de touristes a tenté en vain vendredi d'embarquer à bord d'un petit avion qui assure chaque jour la liaison avec la ville de Sucre.

Les Français forment le plus gros contingent de touristes étrangers bloqués à Potosi. Mais des ressortissants espagnols, suisses, américains, japonais, brésiliens, argentins, chiliens, italiens, canadiens, ont également été recensés, indique-t-on de source diplomatique.