Coursera : la start-up californienne qui monte dans le monde de l'éducation
Les Mooc’s sont en plein développement, comme nous le disions ici même. Ces plateformes d’enseignement en ligne qui permettent de suivre des cours par Internet fédèrent de plus en plus d’étudiants dans le monde entier. Parmi ces plateformes aux noms improbables (Edx, Udacity…), l’une d’elles se détache, Coursera.
Avec ses millions d'inscrits, ses centaines de cours en ligne venant de dizaines d'universités du monde entier, dans une demi-douzaine de langues, Coursera est un vrai rêve de start-up. Cette société a été fondée il y a moins de deux ans par deux Californien, Andrew Ng et Daphné Koller. Le premier est né en 1976. Il travaille principalement dans les domaines de l’apprentissage automatique et de la robotique. Daphne Koller, elle, est née en 1968. Professeur à l’Université de Standford, elle est experte dans le secteur de l’intelligence artificielle et pour ses applications en biomédecine.
Le succès est rapide. De grandes universités adhèrent, et fournissent des cours visibles en ligne sur le site de Coursera. On trouve Stanford, bien sûr, mais aussi des noms prestigieux comme Princeton, ou le California Institut of Technology et de nombreuses autres universités américaines. Le site se développe même avec des universités étrangères (l’EPFL suisse ou des institutions chinoises). Résultat le nombre d’étudiants qui s’inscrivent sur Coursera est en pleine croissance.
Mais qui dit start-up dit business model. Où est l’argent ? Comment une société qui offre gratuitement des cours sur Internet peut-elle gagner de l'argent ? Le challenge semble être réalisable puisque Coursera trouve des financements auprès d’investisseurs. La plateforme vient d’ailleurs de lever plus de 18 millions de dollars auprès de business angels…qui entendent bien récupérer leur mise…
Aujourd'hui, Coursera réalise ses premières recettes en vendant des «certificats» d'achèvement de cours. Pour obtenir cette certification, les étudiants paient entre 30 $ américains et 100 $.
Pour ce prix, pas question d'obtenir un diplôme de Stanford, par exemple, mais la preuve que l"étudiant a bien suivi les cours et a été contrôlé, grâce à un certain nombre de moyens techniques, qui font le sérieux de la plateforme. Des prix qui n'ont rien à voir avec le coût des études aux Etats-unis. Selon les statistiques nationales sur l'éducation, les frais de scolarité de premier cycle, chambre et pension dans les établissements publics ont augmenté de 42% entre 2000 et 2010., Selon Bloomberg; les coûts des collèges ont augmenté d'un époustouflant 1120 % au cours des 35 dernières années ... Résultat, certains estiment que les Mooc's sont une réponse face à ces hausses de prix.
Autre source de revenus possibles pour Coursera, «un service qui permet aux entreprises d’accéder à la base de données des participants aux Mooc's, afin de voir à quels cours ils ont participé et ainsi rentrer directement en contact avec les profils qui les intéressent», note le site ed-tech.
Pour Daphné Koller, ces premières recettes sont «un résultat qui est jugé remarquable par les investisseurs. La plupart des start-up Internet n'ont même pas commencé à penser à des revenus jusqu'à l'année cinq ou six ». La co-fondatrice ne manque pas d'ambitions puisqu'elle pense que d'ici trois à cinq ans, Coursera devrait offrir 5000 cours.
Une success story qui fait dire au directeur général d'IBM Australie que «Coursera sera l'Amazon de cette industrie». L'entreprise de distribution en ligne pèse aujourd'hui plusieurs milliards de dollars...
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