BP lutte contre la pollution… de son image
Pour gérer ses relations avec la presse, BP a donc investi dans une spécialiste. Anne Kolton, ancienne directrice du ministère de l’Energie prend ses fonctions cette semaine. Cette ex-fonctionnaire aura du pain sur la planche : la ligne téléphonique de presse est sur boîte vocale pour contenir l’afflux d’appels, dont beaucoup insultants.
BP fait tout son possible pour améliorer son image engluée dans cette marée noire. Sur sa page Facebook, la compagnie tente d'apporter des réponses optimistes aux internautes en colère.
_ La semaine dernière le groupe pétrolier britannique mettait une animation en ligne sur la plateforme de partage vidéo Youtube. Elle expliquait comment se déroulait l'opération "top kill" de colmatage du puits. En 23 secondes elle décrivait aux internautes une injection de boues dans le puits pour bloquer la fuite de pétrole. Tout cela semblait d'une simplicité enfantine. Sauf que "top kill" s’est soldé par un échec. Et surtout les scientifiques ont réévalué les dégâts à la hausse : entre 2 et 3 millions de litres de brut se seraient échappés chaque jour du puits depuis l’accident...
Un petit malin n’a pas attendu l’arrivée d’Anne Kolton pour se payer la tête du groupe pétrolier. Il a ouvert sur Twitter où il se fait passer pour le service de relations publiques du groupe. Créé au lendemain de l'explosion de la plateforme Deepwater, ce compte Twitter a attiré quatre fois plus de fans que le compte officiel de BP. A la lecture des twits on comprend pourquoi : "on est désolés pour cette fuite dans les eaux américaines... on fera tout pour que la prochaine ait lieu chez des terroristes"...
Caroline Caldier avec agences
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