Barack Obama, un président sous haute surveillance
Le changement s'est vu dès l'élection. Mardi, pour son premier discours d'élu, Barack Obama était entouré d'un mur de vitres pare-balles. Une partie des 5.000 agents du Secret service forme désormais une bulle autour de lui et de sa famille, également protégée 24 heures sur 24 par des équipes d'élite armées.
Le Secret service, branche du département de la Sécurité intérieure, c'est une protection lourde, plus technique qu'en France. Mais c'est aussi une protection plus dirigiste et plus rigide. "Le Secret service a d’une certaine façon autorité sur le président. Le président aux Etats-Unis est sacralisé et ceux qui sont chargés de sa protection rapprochée ont presque tous les droits. Alors qu’en France, si le président de la République a envie de bouger ou de balayer les règles de sécurité, bien il le fait", explique Jo Querry, l’ancien patron du Service de Protection des Hautes Personnalités.
"Les changements d'administration présidentielle nécessitent un haut degré de planification opérationnelle et de mise en œuvre de notre mission de protection", indique Ed Donovan, porte-parole du Secret service, sans donner plus de détails sur le nouveau dispositif, ni dire si le niveau de protection serait renforcé pour Barack Obama.
Il faut dire que dans un pays qui compte 200 millions d'armes à feu responsables de 30.000 morts par an, où quatre présidents ont été assassinés dans l'exercice de leurs fonctions et où plusieurs autres ont fait l'objet de tentatives d'assassinat, nombreuses sont les menaces qui pèsent sur la vie du nouveau président des Etats-Unis, tout comme elles ont pesé sur celle de ces prédécesseurs.
Mais à toutes ces menaces, il faut en ajouter une nouvelle, les néonazis et suprématistes blancs. Une menace intérieure, raciste et violente que le Secret service doit évaluer afin d'adapter le niveau de sécurité du nouveau président.
"Nous faisons évidemment des ajustements. Mais à ce stade (...) nous sommes préparés à toutes les éventualités", précise seulement Ed Donovan.
Franck Cognard, Cécile Mimaut, avec agences
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