Cet article date de plus de treize ans.

Barack Obama: Acte I

Première journée chargée hier pour le nouveau président américain. Au lendemain de son investiture, Barack Obama a attaqué d'emblée plusieurs dossiers particulièrement symboliques : le plan pour résorber la crise économique, le retrait des soldats américains d'Irak, la paix au Proche-Orient et la fermeture de Guantanamo....
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Radio France © France Info)

Priorité n°1, l'économie

Au sur-lendemain de l'investiture de Barack Obama, le plan de relance économique se précise. Moins de 48 heures après avoir appelé ses compatriotes à se "relever" et à "reprendre la tâche de la refondation de l'Amérique", Barack Obama devait réunir ses conseillers économiques pour en fixer les objectifs. La nouvelle administration américaine semble donc décidée a agir avec force et rapidité, même si le secrétaire d'État au trésor, Timothy Geithner, a dû reconnaitre devant la commission des finances du sénat qu'il n'avait pas encore de plan prêt pour régler les difficultés des banques.

Politique étrangère

Barack Obama marque sa différence d’entrée de jeu. Il s’est engagé pour une paix durable au Proche-Orient. Son premier coup de téléphone officiel en tant que président aura d'ailleurs été pour Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne. Il a également appelé Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien et les chefs d’Etat égyptien et jordanien.

George Mittchell pourrait par ailleurs devenir émissaire pour la paix au Proche-Orient. Le sénateur à la retraite fils d’une Libanaise et d’un Irlandais a joué un rôle déterminant lors des pourparlers de paix en Irlande du Nord. Barack Obama montre ainsi qu’il veut rompre avec son prédécesseur George Bush, à qui l’on a reproché son immobilisme sur ce dossier. Il doit également réunir les chefs d'état majors afin d'évoquer l'Irak et l'Afghanistan.

Guantanamo fermée d'ici un an

A peine investi, le nouveau président américain entend honorer l'une de ses promesses de campagne, en fermant Guantanamo d'ici un an. C'est en substance ce que prévoit le décret qu'il va signer aujourd'hui.

250 terroristes présumés sont détenus dans cette prison devenue le symbole des excès de l'administration Bush dans la lutte contre le terrorisme. Tous les dossiers de ces détenus vont être réexaminés. Reste néanmoins à trouver les moyens de régler le sort de ceux qui sont considérés comme dangereux et qui ne pourront pas être transférés dans leur pays d'origine ou jugés par une cour américaine (voir notre article associé).

Une nouvelle ère de la transparence dans son administration

La nomination d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat a été confirmée hier soir par le Sénat américain. La nomination de l'ancienne rivale de M. Obama à l'investiture démocrate pour la présidentielle a été approuvée par 94 sénateurs à l'issue d'un débat à la chambre haute. Deux sénateurs républicains, Jim DeMint et David Vitter, ont voté contre.

Autre message de rupture avec l'ère Bush, Barack Obama a promis de mettre en œuvre une nouvelle ère de la transparence dans son administration. Plus rien ne doit être caché aux Américains, a dit en substance le président américain lors d'une cérémonie qui s'est déroulée en présence du vice-président Joe Biden. Il a également annoncé le gel des salaires des plus hauts cadres de la Maison Blanche et l’adoption de règles plus strictes pour les anciens lobbyistes membre du gouvernement.

Et le président américain a même eu le temps de re-prêter serment

La rupture Obama se joue sur le plan formel aussi. L'histoire retiendra sans doute l'anecdote de la double prestation de serment du premier président noir des Etats- Unis. Mardi, le président de la cour suprême, John Roberts, avait fait répéter à Barack Obama le texte solennel de la prestation de serment dans le désordre. Une méprise corrigée hier, où une nouvelle cérémonie en petit comité à la Maison Blanche a permis au nouveau président de prêter serment en bonne et due forme.

Anne-Laure Barral, Cécile Mimaut avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.