Cet article date de plus de treize ans.

Avions ravitailleurs : Sarkozy dénonce le protectionnisme américain

Les Etats-Unis donnent l'exemple du protectionnisme qu'ils prétendent combattre en écartant EADS du marché des avions ravitailleurs de l'US Air Force déclare Nicolas Sarkozy. _ L'affaire a déclenché les foudres de Paris qui accuse Washington de fausser ainsi la concurrence internationale en privilégiant le groupe américain Boeing au détriment de l'européen EADS
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France ©REUTERS/Pascal Rossignol)

“Ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes à l'endroit des alliés européens des Etats-Unis et ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes pour les Etats-Unis qui est une grande nation, leader, avec laquelle nous sommes proches et amis”, a dit le président français lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, Gordon Brown.
Pour le président français, si les américains “veulent être entendus dans la lutte contre le protectionnisme, qu'ils ne donnent pas l'exemple du protectionnisme”.

_ L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine, évalué à 35 milliards de dollars, avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et Northrop Grumman en 2008 et à chaque fois annulé.
Airbus a dû renoncer à participer à l'appel d'offres après le retrait de son allié américain Northrop Grumman. Ce retrait laisse l'Américain Boeing seul en course pour ce contrat.

Vives tensions

En plus de la France, le retrait contraint d'Airbus de l'appel d'offres a déclenché les foudres de la communauté européenne.
L'Allemagne et l'Espagne s'étaient inquiétées de la tournure des choses dès la fin de l'année dernière.
Berlin considère que l'attitude des Américains sur ce dossier est en contradiction avec leur plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce sur des aides non conformes aux règles du commerce mondial versées selon eux à Airbus par l'Union européenne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.