Arrestation à Madrid de la représentante des Farc en Espagne
Maria Remedios Garcia Albert a été interpellé samedi par la police espagnole à Saint Laurent de l'Escurial dans la banlieue de Madrid.
Selon un communiqué de la police espagnole, Maria Remedios Garcia Albert était chargée de récolter des fonds destinés à la guérilla colombienne. Elle aurait notamment fourni une aide à des dirigeants des Farc.
Elle se trouvait en possession "de diverses quantités d'argent" qu'elle devait faire parvenir aux représentants des Farc en Europe. Elle "offrait une couverture et un appui logistique en Espagne à de hauts dirigeants de cette organisation terroriste. En outre, elle était chargée de faire la liaison avec des représentants de la guérilla colombienne installés principalement en Suisse et en Suède.
Une arrestation réussie grâce à la collaboration des polices espagnoles et colombiennes
Son arrestation a été réalisée sous la houlette du juge Baltasar Garzon de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole. Elle s’est faite dans le cadre de "l’Opération Cali", c'est-à-dire en collaboration avec la police colombienne. Celle-ci a en effet fourni à l'Espagne des informations recueillies durant l'incursion des forces armées colombiennes en territoire équatorien le 1er mars dernier. Incursion qui s'est soldée par la mort de 25 rebelles colombien, dont le numéro 2 de la guérilla, Raul Reyes.
Sur des ordinateurs saisis pendant cette opération, des courriers électroniques que l’ancien chef des Farc envoyait à Maria Remedios Garcia Albert ont été retrouvés. Ce sont ces mails qui auraient permis de confondre la militante et qui ouvrirait la voie à une série d'arrestations en Europe. C'est ce qu'a indiqué le directeur de la police colombienne à Bogota: "Cette arrestation est le début d'une série d'arrestations qui
auront lieu en Europe, surtout de personnes ayant des liens avec les
Farc".
Le juge Garzon a toutefois décidé de remettre Maria Remedios Garcia Albert en liberté sous caution.
Edwige Coupez
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