Argentine : Cristina Kirchner élue dès le 1er tour
A 54 ans, la "prima dama" devient la première femme élue à la présidence de l’Argentine où elle succède à son mari, Nestor Kirchner. Selon les résultats quasi-définitifs, portant sur plus de 96% des bulletins, la sénatrice Cristina Fernandez de Kirchner totalise 44,8% des voix contre 22,9% à sa principale adversaire, la députée libérale chrétienne Elisa Carrio. L'ancien ministre de l'Economie Roberto Lavagna, remercié par Nestor Kirchner en 2005, a obtenu de son côté 16,8% des suffrages.
_ La loi électorale argentine prévoit qu'un candidat à la présidentielle est élu dès le premier tour s'il parvient à engranger 45% des voix ou 40% avec au moins 10% d'écart sur son premier rival.
Cristina Fernandez de Kirchner, engagée en politique sous la bannière du péronisme depuis plus de 20 ans aux côtés de son mari, Nestor Kirchner, le remplacera donc à compter du 10 décembre. Elle sera la première présidente élue de l'Argentine, mais pas la première chef d'État du pays. Isabel Peron, troisième épouse de l'ex-président Juan Peron avait été investie à la présidence en 1974 à la mort de son mari, alors qu'elle occupait les fonctions de vice-présidente.
La victoire de Cristina Fernandez, femme de caractère qui cultive l'élégance (lire notre encadré), intervient un an après l'élection de Michelle Bachelet à la présidence du Chili.
Elue plusieurs fois députée et sénatrice, Cristina Fernandez a déjà une longue carrière politique derrière elle. Avocate de formation, fougueuse et autoritaire, voire cassante selon ses détracteurs, elle avait déjà triomphé il y a deux ans dans la province de Buenos Aires, distincte de la capitale argentine mais qui représente à elle seule près de 40% de l'électorat. Elle y avait été élue sénatrice en battant cette fois encore une femme, l'épouse de l'ancien président Eduardo Duhalde, Hilda "Chiche" Duhalde.
Les instituts de sondage argentins s'étaient montrés unanimes en annonçant dans leur très grande majorité la victoire dès le premier tour de Cristina Fernandez, au long d'une campagne qui n'avait guère soulevé l'enthousiasme des Argentins, tant l'issue en semblait prévisible.
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