AF447 : les recherches des boites noires reprendront à l’automne
Une première phase de recherches acoustiques, menée par deux remorqueurs de haute mer transportant des systèmes de détection de signaux, avait cessé le 10 juillet, date à laquelle les boites noires avaient a priori cessé d’émettre. Le 20 août, une deuxième phase d’opérations de recherches sous-marines s’était achevée, elle aussi, sans résultat. Les plongées en eaux profondes du sous-marin Nautile et du robot Victor de l’IFREMER n’avaient pas permis de retrouver les enregistreurs de vol.
C’est donc une troisième phase qui sera lancée dans les toutes prochaines semaines, annonce aujourd’hui le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), destinée à localiser l’épave de l’avion. D’un coût évalué à 10 millions d’euros, peut-être plusieurs dizaines de millions d'euros – en partie pris en charge par Airbus, elle mobilisera de nouveaux moyens sous-marins. Et la tâche s’annonce complexe, au regard de la profondeur (évaluée entre 3.000 et 3.500 m) et du relief de l’océan Atlantique dans la zone de l’accident.
Sondes Pitot
L’analyse des deux boites noires, l’enregistreur des données de vol et celui des conversations dans le cockpit, s’annonce déterminante. Car à ce jour, les experts du BEA n’arrivent pas à avancer d’explication définitive sur le déroulement de la catastrophe, même si des doutes se sont fait jour sur les indications de vitesse de l’appareil. Lors de la présentation de son rapport d’étape début juillet, le BEA avait en effet estimé qu’une défaillance des sondes Pitot qui mesurent la vitesse de l’avion, était "un élément, mais pas la cause" de l’accident.
Le vol Rio-Paris AF447 s’était abîmé en mer le 1er juin, au large du Brésil, faisant 228 morts.
Gilles Halais, avec agences
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