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AF 447 : les débris retrouvés ne sont pas ceux de l'Airbus

Les débris repérés par les équipes de recherches brésiliennes ne viennent pas de l'Airbus d'Air France qui a disparu au dessus de l'Atlantique dans la nuit de dimanche à lundi. Un navire, qui a récupéré les objets vus jusqu'ici par des avions, l'a confirmé. Cette déconvenue fait planer le doute sur la validité de la zone où s'effectuent les recherches.
Article rédigé par franceinfo
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Les autorités brésiliennes s'étaient trop avancées. Et le revirement ce matin est difficile. Un hélicoptère, venu d'une frégate brésilienne arrivée sur la zone supposée du crash, a récupéré les débris repérés par des avions sur l'océan.

Ce que, depuis les airs, les pilotes ont pris pour une pièce provenant de la soute à bagages et des gilets de sauvetage ne sont en réalité qu'une palette en bois (il n'y en a pas dans les avions) et de deux bouées, du type de celles qui se trouvent sur les cargos.

Autre mauvaise surprise, les nappes étalées sur 20 km repérées hier ne proviennent pas non plus de l'avion d'Air France disparu. Il s'agit de nappes d'huile et non de carburant aéronautique. Elles viennent d'un bateau et non pas d'un avion.

Le ministre de la Défense, Nelson Jobim, avait déclaré que la présence de ces nappes écartait définitivement la thèse d'une explosion en vol. La constatation de ce matin invalide cette conclusion.

Le Brésil persiste néanmoins et estime que la zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés, quadrillée par 11 avions et des navires, reste bien celle où l'appareil d'Air France a disparu. L'armée se prépare à récupérer d'autres débris et insiste sur le fait que tout ce qui est repéré dans cette zone a son importance.

C'est au milieu de cette confusion que les familles des victimes brésiliennes doivent être accueillies au PC de Recife. Hier, 500 personnes ont assisté à la messe d'hommage à Rio de Janeiro.

Du côté de l'enquête, le BEA français estime qu'il faut rester très prudent et se garder de toute interprétation. Il rappelle que pour l'instant, il n'y a que deux certitudes : tout d'abord, qu'il existe une “incohérence des vitesses mesurées” à partir de l'exploitation des messages automatiques transmis par l'avion. Et la présence à proximité de la route prévue de l'avion au-dessus de l'Atlantique des phénomènes orageux particuliers.
_ Mais le bureau ajoute qu'“il convient d'éviter toute interprétation
hâtive ou spéculation” pour le moment.

De façon - beaucoup - plus anecdotique, Air France annonce aujourd'hui qu'il n'y aura plus de vol AF447 entre Rio et Paris. En fait, celui-ci portera désormais la référence AF445. Jusqu'où va se nicher la superstition...

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