A l'étranger, les luxueuses tours Trump ne pâtissent pas de la polémique
Silence médiatique. La controverse sur les propos xénophobes de Donald Trump en lice pour la présidentielle américaine de 2016, n'ont pas encore eu de conséquences négatives sur l’empire immobilier du milliardaire à l'étranger.
Turquie, Corée du Sud, Philippines, Inde, Panama, Brésil..., la marque Trump est implantée dans pas moins d'une douzaine de pays hors Etats-Unis. Sous cette marque, on trouve notamment cinq golfs et 12 complexes, dont huit en construction: des tours résidentielles ou mixtes résidentielles/hôtels, avec quelques projets de bureaux.
Trump, un nom qui rapporte des royalties à son proprétaire: plus de cinq millions de dollars en 2014 à Panama, entre un et cinq millions pour les tours et le centre commercial Trump d'Istanbul, entre 100.000 et un million à Manille et Bombay, selon la déclaration financière de Donald Trump à la commission électorale américaine.
Succès en Asie et Amérique latine
En 2011, Trump a inauguré la plus haute tour d'Amérique latine à Panama (dépassée depuis par une tour chilienne), en forme de voilier: 70 étages dominant le Pacifique. Aux Philippines, où un gratte-ciel est en chantier dans le quartier financier de Makati, les médias et réseaux sociaux ont jusqu'à présent ignoré la polémique américaine. «Aucun effet négatif» sur les ventes d’appartement, selon les promoteurs.
Maria Theresa Yu, porte-parole du promoteur Century Properties, l’assure: «Tout s'est vendu très vite car la marque Trump est synonyme de luxe. Les Philippins veulent vivre dans le luxe, c'est comme acheter un sac Louis Vuitton». En Asie ou en Amérique du Sud des promoteurs continuent à payer cher pour afficher l'enseigne Trump sur leurs immeubles. Selon le directeur commercial de la future Trump Tower de Punta del Este, prévue pour 2017, «cela n'a eu absolument aucun impact».
«La marque incroyablement forte»
«On n'a pas besoin d'être d'accord avec ce qu'il dit, quoi qu'il dise. On veut juste garder notre travail», a assuré pour sa part le patron du syndicat des travailleurs du bâtiment Sunca, Faustino Rodriguez. «Le prix des propriétés portant le nom de Trump ne va pas changer parce que Trump dit ceci ou cela», explique Jang Jae-Hyun, expert en immobilier chez Real Today à Séoul (Corée du Sud) où six immeubles résidentiels Trump ont ouvert en 2007.
Mais, prédit-il, si Donald Trump continuait à tenir des propos outranciers, «des entreprises pourraient commencer à s'interroger sur l'utilisation de son nom dans leurs projets». A Rio de Janeiro, Trump a vendu son nom pour cinq tours de bureaux dans une zone portuaire. Ce chantier doit démarrer fin 2015, et un hôtel Trump doit aussi ouvrir à Rio avant les jeux Olympiques l'an prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.