USA : la gaffe de Joe Biden sur la classe moyenne "accablée"
Joe Biden est un habitué
des gaffes. Dernière en date mardi, lors d'un rassemblement à Charlotte, en
Caroline du Nord : "Comment peuvent-ils justifier une augmentation
des impôts pour la classe moyenne, qui a été accablée au cours des quatre
dernières années ?" Joe Biden voulait attaquer les Républicains. En
oubliant un peu vite que c'est son camp qui est aux affaires depuis quatre ans.
Une gaffe exploitée par
les Républicains
Le colistier du
président démocrate pour l'élection présidentielle du 6 novembre, a commis la
gaffe alors qu'il accusait Mitt Romney de vouloir baisser les impôts des plus riches
au détriment de la majorité des Américains.
Le camp républicain a immédiatement
réagi et se frotte les mains. Sur le compte Twitter officiel de Mitt Romney, une première réaction : "Je
suis d'accord avec Joe Biden, la classe moyenne a été dévastée ces quatre
dernières années, et c'est la raison pour laquelle nous avons besoin d'un
changement en novembre."
Agree with @JoeBiden, the middle class has been buried the last 4 years, which is why we need a change in November #CantAfford4More
— Mitt Romney (@MittRomney) October 2, 2012
Paul Ryan, son colistier
attaque lui aussi lors d'un déplacement électoral dans l'Iowa : "Le
vice-président Biden vient de dire que les classes moyennes, ces quatre
dernières années, avaient été "accablées". Nous sommes d'accord !"
Les Démocrates
tentent de rectifier le tir
L'équipe d'Obama a
accusé en retour les républicains de se livrer à une "attaque
désespérée" en sortant les propos de Joe Biden de leur contexte. Un porte-parole
de campagne du président sortant : "Comme le dit depuis le début de
l'année, et aujourd'hui encore, le vice-président, la classe moyenne a été
punie par les échecs de la politique de Bush qui a démoli notre économie. Et un
vote pour Mitt Romney et Paul Ryan, c'est un retour à ces politiques qui ont
échoué."
Une gaffe à la veille d'un
débat essentiel
La gaffe de Joe Biden
tombe plutôt mal. Plus de 3.000
journalistes ont commencé à converger sur le campus de l'Université de Denver,
où les deux hommes s'affronteront mercredi pendant 90 minutes. Ce premier débat
portera sur les questions de politique intérieure, dont l'économie. Les propos
de Joe Biden devraient donc faire l'objet de questions, d'attaques et de
précisions.
Selon un dernier sondage Ipsos/Reuters, le président démocrate devance
son rival avec 46% des intentions de vote contre 41%.
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