Une "vague blanche" à Paris contre les violences en Syrie
Des fleurs blanches, des banderoles, et des panneaux blancs, brandis par les manifestants, avec un mot tracé en noir dessus : "stop". Environ 200 à 300 personnes se sont déplacées sur l'esplanade du Trocadéro, face à la tour Eiffel pour une manifestation symbolique contre les violences en Syrie.
Cette "vague blanche" s'est levée à l'initiative d'un groupe d'artistes, d'intellectuels ou de sportifs français. Et depuis le début de la sanglante répression en Syrie, c'est la première fois que la société civile française se mobilise pour monter un tel évènement. Sur des panneaux portés par une soixantaine d'hommes et de femmes "sandwich", on pouvait voir leurs photos : ici Joachim Noah, là, Charles Berling, Michel Piccoli, Constantin Costa-Gavras ou Stéphane Hessel.
Quelques uns ont fait le déplacement, comme le peintre Jacques Monory, ou le chanteur Jacques Higelin. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a aussi fait un passage.
Pour les Syriens présents et leurs soutiens, qui se mobilisent depuis un an, ce rassemblement avait un goût doux-amer. Ainsi, Hissène, jeune parisienne, se réjouit de voir autant de monde, alors que jusqu'à présent, les manifestations ne formaient pas des foules. Ziad, lui, se dit "en colère ". Ce Syrien a appris que des réfugiés de Homs étaient arrivés dans sa ville à des centaines de kilomètres de distance et pleure son pays déchiré et balloté. Pour lui, ces démonstrations ne servent à rien et il appelle à une intervention militaire pour arrêter le massacre.
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