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Une opération plus longue que prévu en Centrafrique

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé samedi que l'opération militaire française pour stabiliser la Centrafrique serait plus longue que prévu, au lendemain de l'annonce de l'envoi de 400 soldats français supplémentaires dans ce pays.
Article rédigé par Magali Judith
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Siegfried Modola Reuters)

Les espoirs d'une opération "rapide" en Centrafrique,
comme l'avait évoqué François Hollande, début décembre, sont vains. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l'a confirmé samedi, sur France Inter : "Je
crois que ça sera plus long que prévu, parce que le niveau de haine et de
violence est plus important que celui qu'on imaginait
", a déclaré samedi Jean-Yves
Le Drian, le ministre de la Défense, sur France Inter.

Le gouvernement a décidé, vendredi, d'envoyer 400 soldats supplémentaires en
RCA
, ce qui portera à 2.000 les effectifs français dans le pays.

Jean-Yves Le Drian a reconnu que le "niveau de tension avait
baissé d'un cran
" tout en assurant qu'il était "nécessaire de
garantir [la] présence
" française à Bangui et dans l'ensemble de la
République centrafricaine.

"Au début d'une
opération militaire, on ne peut pas dire à l'avance à quel 
moment elle finira ", a-t-il souligné : "Les
opérations militaires sont 
toujours difficiles, s'adaptent en fonction des circonstances,
mais nous sommes tout à fait déterminés à ce que la Centrafrique garde son
intégrité et que progressivement la sérénité revienne, pour permettre à tous les
Centrafricains 
de vivre ensemble ".

"Renforcer certains points"

Le ministre de la Défense a précisé qu'il avait constaté lors de
sa visite mercredi à Bangui qu'"il fallait renforcer certains points".

"Il est tout à fait
nécessaire de garantir notre présence, c'est la raison 
pour laquelle le président de la République a décidé de renforcer
les forces françaises de Sangaris pour lutter contre toutes les formes
d'insécurité, à 
Bangui et dans l'ensemble de la République centrafricaine ",
a-t-il expliqué.

"Beaucoup d'exactions " sont perpétrées en République centrafricaine, a-t-il expliqué, en raison des rivalités entre les miliciens de
l'ex-Séléka, musulmans, et les anti-balaka, des chrétiens accusés de crimes contre la minorité musulmane.

L' armée française
et la force de l'Union africaine ont mené une vaste opération de désarmement
de miliciens anti-balaka
samedi au matin à Boy Rabe, un quartier chrétien de
Bangui. Il s'agissait de l'opération de ratissage, la plus importante depuis le
début de l'opération Sangaris en décembre. 

 "On est à un
passage entre une force d'intervention militaire et la 
nécessité d'une sécurité de proximité qui va venir et à laquelle
les forces 
françaises apporteront leur soutien et leur capacité de
formation
", a conclu Jean-Yves Le Drian.

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