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Un rassemblement à Paris en soutien à Israël

Alors que le conflit à Gaza entre dans sa quatrième semaine, le Crif organise à Paris ce jeudi un rassemblement de soutien à Israël. La manifestation a été autorisée par la Préfecture de police.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Un drapeau israélien lors d'un rassemblement de soutien à Israël à Marseille © Maxppp)

Pour la Préfecture de police de Paris, il n'y avait pas de raison d’interdire le rassemblement pro-Israël organisé ce jeudi à 18h30 par le Crif, conseil représentatif des institutions juives. Tout d'abord, il n'y aura pas de défilé. Il s'agit d'un rassemblement statique, qui est donc beaucoup plus facile à sécuriser pour les forces de l'ordre.

 

Ensuite les organisateurs ont apporté des garanties pour la maitrise d'éventuels débordements. La sécurité sera assurée par un service d'ordre conséquent, le SPCJ, service de protection de la communauté juive.

 

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Pour autant la préfecture reste sur ses gardes car "le risque d'incidents existe ", explique un policier, "surtout au moment où les manifestants pro-israéliens devront se disperser ". La crainte des forces de l’ordre : l'arrivée de petits groupes propalestiniens cherchant à en découdre. Ce n'est pas la première manifestation de soutien à l'état hébreu depuis l'offensive dans la bande de Gaza. Dimanche déjà, 2.000 personnes s'étaient rassemblées à Marseille sous très haute protection policière.

Dissolution de la LDJ ?

Ce jeudi, jour de ce rassemblement, le journal Libération affirme que le ministère de l’Intérieur veut dissoudre la Ligue de défense juive (LDJ). Il serait même en train d’étudier la possibilité de dissoudre ce groupe de jeunes radicaux. "Nous procédons à l'analyse juridique la plus fine possible dans le respect du droit ", a affirmé une source proche du dossier.

Ce groupe suscite l’embarras depuis plusieurs semaines. Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, l’avait jugé "dans l’excès ", "dans des actes qui peuvent être répréhensibles et qui doivent être condamnés ". Certains membres de la LDJ se sont fait remarquer le 13 juillet dernier à Paris en affrontant violemment des militants propalestiniens qui manifestaient rue de la roquette. Le groupe était également présent devant la synagogue de Sarcelles le 20 juillet lorsque des violences ont éclaté en marge d’un rassemblement propalestinien.

 

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