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Un jeune de 14 ans a été tué dans la nuit à Sidi Bouzid (centre) lors de la dispersion d'une manifestation par la police

Il a été tué par le "ricochet d'une balle", et deux personnes ont été gravement blessées, a rapporté l'agence officielle TAP citant le chef de la police à Sidi Bouzid.Selon cette source, les forces de l'ordre ont ouvert le feu après avoir été la cible de coktails molotov. Les incidents se sont multipliés ces derniers jours en Tunisie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Manifestation à Sidi Bouzid le 27 janvier 2011 (photo d'archives) (AFP - STR)

Il a été tué par le "ricochet d'une balle", et deux personnes ont été gravement blessées, a rapporté l'agence officielle TAP citant le chef de la police à Sidi Bouzid.

Selon cette source, les forces de l'ordre ont ouvert le feu après avoir été la cible de coktails molotov. Les incidents se sont multipliés ces derniers jours en Tunisie.

"Il y a eu d'importantes confrontations jusqu'à tard dans la nuit à Sidi Bouzid et à Regueb", une ville un peu plus au sud, a indiqué un syndicaliste sur place, Ali Zarai, qui a confirmé la mort du garçon. "Les gens de Sidi Bouzid sont en colère. Six mois après la révolution, ils n'ont toujours rien vu et manifestent contre le gouvernement de Béji Caïd Essebsi", a-t-il ajouté. Selon ce syndicaliste, la situation était calme lundi midi à Sidi Bouzid.

Sidi-Bouzid est la région du centre de la Tunisie où avait commencé, à la mi-décembre 2010 le soulèvement populaire, qui a abouti à la chute du président Ben Ali le 14 janvier. C'est là que s'était immolé le 17 décembre par le feu un jeune marchand de fruits, Mohamed Bouazizi, excédé par des humiliations policières. Son décès a été à l'origine des premières manifestations contre l'ancien régime.

Les élections auront bien lieu
Les violences visent "à empêcher les élections", a estimé lundi le Premier ministre Beji Caïd Essebsi, lors d'un discours à la Nation. Il a assuré qu'elles auraient bien lieu le 23 octobre, comme prévu.

Depuis la chute de la dictature, les grèves et manifestations se sont multipliées dans le pays et la colère monte face à la lenteur des changements. Selon les estimations officielles, la Tunisie compte quelque 700.000 chômeurs. Officiellement, l'économie est en récession.

Depuis quelques jours, les manifestations violentes se sont multipliées dans plusieurs villes de Tunisie. Au cours du week-end, des postes de police ont été attaqués à Tunis, Menzel, Bourguiba (nord), Sfax et Kairouan (centre).

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