Un haut responsable gouvernemental a annoncé mercredi la libération prochaine de prisonniers politiques.
Il pourrait s"agir d"une libération « massive », une semaine après la libération d"environ 200 dissidents.
"J'ai le sentiment que le gouvernement pourrait bientôt offrir une amnistie aux derniers prisonniers de conscience", a dit à Reuters Ko Ko Hlaing, conseiller politique du président Thein Sein. "Pourquoi devraient-ils rester en prison alors que d'autres ont été libérés ? Je pense que cela n'aurait aucun sens", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, 6.359 détenus ont en effet été amnistiés puis relâchés. Le contrôle de certains médias semble également s"être assoupli, et le dialogue avec la figure de proue de l"opposition, Ang San Suu Kyi, a été amorcé.
L"opposition birmane milite en faveur de la libération de ces détenus politiques, qui seraient encore 1.800 selon l"Association d"aide aux prisonniers politiques. Un chiffre contesté par le conseiller politique du président birman, qui estime pour sa part à 600 le nombre d"opposants emprisonnés.
Les Etats-Unis, l'Europe et l'Australie posent comme préalable à la levée de leurs sanctions contre l'Etat birman la libération de tous les détenus politiques. La junte militaire a laissé place en mars à un pouvoir civil toujours fortement contrôlé par l'armée et que dirige un général de réserve, mais le pays commence peu à peu à s'ouvrir. Le gouvernement a ainsi lancé des appels de paix aux groupes armés des minorités ethniques et autorisé une certaine liberté de parole à Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix.
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