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Un concours pour changer l'hymne national suisse

La Suisse vient de lancer un concours pour se trouver un nouvel hymne national, avec un texte plus moderne et un rythme plus entraînant que l'hymne actuel... La compétition va durer six mois. Le jury, composé de personnalités suisses issues des 26 cantons, délibérera à la fin de l'année.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Un nouvel hymne pour refléter
"les valeurs d'aujourd'hui ". C'est l'ambition d'un groupe d'activistes
qui vient de lancer un concours pour remplacer l'actuel "Cantique suisse",
qui date de 1841, par quelque chose d'un peu plus moderne.

"Le problème c'est le texte" (SSUP) 

A commencer par les
paroles. "Personne
ne connaît le texte, on connaît les trois premiers mots et après on fait la,
la, la
", affirme le politicien de centre droit Pierre Kohler, qui
co-préside le jury qui devra désigner le lauréat du concours à la fin de l'année.

 "Le problème c'est le texte, l'auteur
pensait à un psaume pas à un hymne national. Comme psaume il faut admettre que
c'est très bon
", renchérit Jean-Daniel Gerber, le président de la Société suisse
d'utilité publique (SSUP), à l'origine du projet.

►►► A LIRE ICI | Les paroles de l'hymne national suisse

Un projet qui ne fait pas l'unanimité

Exit donc la piété, les
paysages alpins et leur climat célébrés par l'hymne du XIXe et place à un hymne
aux valeurs plus actuelles, avec un nouveau texte qui devra être basé sur le
préambule de la constitution de 1999

Une initiative vivement dénoncée par les
partisans de l'hymne actuel, à l'image d'Hubert Spoerri, qui anime le site www.cantiquesuisse.ch. "La Suisse
a un très bel hymne, tout à fait reconnu internationalement
", affirme-t-il.

L'historien Claude Bonard s'interroge quant
à lui sur le bien-fondé de la démarche : un hymne est-il vraiment actualisable ? "Notre
hymne n'est pas extraordinaire. Il est de son temps et les temps ont changé, faut-il pour autant changer
pour changer ? En France, le sang impur n'abreuve plus les sillons mais la
Marseillaise reste la Marseillaise
", souligne-t-il.

Lancée depuis le 1er janvier,
la compétition va durer six mois, jusqu'au 30
juin. Le jury, composé de personnalités suisses issues des 26 cantons, délibérera
fin 2014. Ce sera ensuite au gouvernement helvétique de décider s'il
officialise ce nouvel hymne national.

Quoi qu'il en soit, l'heureux
auteur du meilleur hymne se verra offrir un prix de 10.000 francs suisses, soit
8.000 euros. De quoi faire chanter dans les chaumières.

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