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Un attentat fait au moins 41 morts

Au moins 41 personnes, surtout des civils, ont été tuées lundi dans un attentat suicide dans le nord-ouest du Pakistan
Article rédigé par France2.fr
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Le QG de l'armée pakistanaise à Rawalpindi sous surveillance après l'attaque avec prise d'otages (10/10/2009) (© France 3)

Au moins 41 personnes, surtout des civils, ont été tuées lundi dans un attentat suicide dans le nord-ouest du PakistanAu moins 41 personnes, surtout des civils, ont été tuées lundi dans un attentat suicide dans le nord-ouest du Pakistan

La bombe, qui a fait aussi 45 blessés, a frappé un convoi militaire sur un marché bondé dans le district de Shangla, près de la vallée de Swat, une région où l'armée combat les talibans liés à Al-Qaïda.

Les talibans jurent de multiplier les attaques après leur raid mené samedi contre le quartier général de l'armée à Rawalpindi, près d'Islamabad.

Cette attaque spectaculaire, lancée samedi par les talibans et suivie d'une prise d'otages, s'est terminée dimanche sur le bilan très lourd de 22 morts: 11 militaires, 3 otages et 8 assaillants. L'assaut a été donné à l'aube, quelques secondes avant que les premiers muezzins n'appellent à la prière du matin. 39 otages ont été libérés en deux vagues mais trois ont perdu la vie et plusieurs soldats ont péri.

Tout avait commencé samedi en fin de matinée: des hommes armés et vêtus d'uniformes militaires s'étaient présentés, à bord d'un minibus, à l'entrée principale du Grand Quartier Général (GHQ), qui abrite, entre autres, l'état-major au grand complet. N'ayant pas réussi à déjouer la vigilance des gardes, ils ont ouvert le feu et lancé des grenades. Dans les violents combats qui ont suivi, plus d'une heure durant, des militaires ont perdu la vie, dont un général de brigade et un colonel, selon des responsables des forces de sécurité. Quatre assaillants ont également été tués samedi dans ces combats intenses. Cinq autres insurgés ont réussi à prendre la fuite et ont pris des otages dans un bâtiment contigu. Le véhicule des assaillants, contrairement à la technique couramment utilisée par les kamikazes islamistes dans plus de 275 attentats ces deux dernières années, n'était pas piégé, selon les militaires. Les hommes armés à son bord ont ouvert le feu à l'entrée même du quartier général.

Attaques de plus en plus violentes

Dès samedi, l'armée a dénoncé une attaque du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda et combat Islamabad pour son alliance avec Washington dans sa "guerre contre le terrorisme". Ce groupe, dont le fief sont les zones tribales du nord-ouest frontalières avec l'Afghanistan, a d'ailleurs revendiqué l'opération, selon plusieurs chaînes de télévision.

Par crainte de nouvelles attaques, la sécurité avait pourtant été renforcée à Islamabad et à Rawalpindi, déjà transformées depuis de longs mois en véritables camps retranchés, constellés de check-points de la police et de l'armée. Le nouveau chef du TTP, Hakimullah Mehsud, a en effet juré de multiplier les attaques contre "l'Amérique et le Pakistan" pour venger la mort de son prédécesseur Baïtullah Mehsud. Ce dernier avait été tué le 5 août par un des nombreux missiles tirés par les drones américains visant les zones tribales, les cadres d'Al-Qaïda et des talibans afghans et pakistanais.

L'attaque de samedi est intervenue au lendemain d'un attentat suicide à la voiture piégée, sur un marché bondé de Peshawar qui a fait 52 morts et une centaine de blessés, selon un dernier bilan.

Les Etats-Unis veulent impliquer le Pakistan

Sous la pression intense de Washington, l'armée pakistanaise a lancé récemment des offensives dans le nord-ouest. Ces derniers jours, les collaborateurs du président américain Barack Obama ont signifié que sa nouvelle stratégie pour le conflit en Afghanistan ferait une place importante au Pakistan, son porte-parole Robert Gibbs soulignant que "la plupart, sinon presque tous" les membres du réseau d'Oussama ben Laden qui chercheraient à s'en prendre à nouveau aux Etats-Unis étaient au Pakistan.

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