Un appel au secours découvert par une cliente de Saks, à New York
Septembre 2012. Stéphanie Wilson décide d'acheter des bottes
chez Saks, sur la 5e Avenue. "Je
vais pour récupérer le ticket de caisse dans le sac, je remarque un bout de
papier et je lis cette lettre terrible qui est accompagnée d'une photo d'identité.
L'homme y raconte qu'il est torturé et agressé. J'étais choquée ",
raconte l'Américaine.
L'homme se dit Camerounais. Il aurait été professeur d'anglais
dans le sud de la Chine avant d'être condamné en 2011 pour fraude. Emprisonné
dans l'est du pays , il raconte être forcé à travailler treize heures par
jour pour fabriquer ces sacs en papier.
Travailleurs de l'ombre
Officiellement, les Etats-Unis interdisent tout commerce
avec les entreprises qui ont recours au travail forcé mais Saks reconnaît ne
pas pouvoir déterminer d'où ni de quelle usine la lettre a été lancée. Une négligence
pour Phelim Kine de l'ONG Human Right
Watch : "Toutes les
entreprises dont les produits sont fabriqués dans des pays autoritaires comme
la Chine, où le bilan en matière de droits de l'Homme pose problème, toutes ces
entreprises devraient scrupuleusement s'assurer que les travailleurs ne sont
pas des travailleurs forcés ", estime-t-il.
Le jeune Camerounais aurait été libéré à la fin de l'année
dernière. Il se dit heureux que quelqu'un
ait entendu sa détresse.
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