Un an après Copenhague, une nouvelle conférence sur le climat s'est ouverte lundi à Cancun (Mexique)
Plus de 190 pays se réunissent pendant douze jours pour tenter de s'entendre sur des mesures destinées à freiner les changements climatiques.
La dernière conférence à Copenhague s'était conclue par un accord a minima ne fixant aucun objectif contraignant aux Etats.
Sur plus de 190 pays attendus, 132 étaient représentés à la cérémonie d'ouverture qui se tenait dans un grand hôtel de la cité balnéaire, où ont lieu les négociations jusqu'au 10 décembre.
A partir du 7 décembre, les négociateurs seront rejoints par les ministres de l'Environnement et/ou de l'Energie de leur pays, chargés d'arbitrer et d'acter un certain nombre d'avancées.
Discussions de la dernière chance
Ces discussions sont perçues par beaucoup comme celles de la dernière chance pour restaurer la confiance envers le long et complexe processus de négociation lancé par l'ONU, il y a 18 ans, afin de trouver une réponse au défi du changement climatique.
L'ambition est désormais à Cancun de "poser les fondations" d'une architecture efficace, et d'aider les plus vulnérables à s'adapter aux impacts inévitables du changement climatique, a déclaré dimanche à la presse la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres.
Il s'agit en fait à Cancun de trouver un nouveau traité pour suppléer au protocole de Kyoto. Celui-ci obligeait les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis, à réduire d'au moins 5,2% leurs émissions de gaz à entre 1990 et la période 2008-2012.
Bras de fer Washington-Pékin
La conférence de Cancun devrait se dérouler sur fond de bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine. Les deux plus gros pollueurs de la planète ont quitté la dernière réunion préparatoire de Tianjin (Chine), en octobre, en s'accusant mutuellement de bloquer les négociations.
Le Sénat américain est réticent à ratifier un traité, et si les Etats-Unis ne font pas d'efforts, Pékin devrait refuser aussi.
Cri d'alarme de l'Organisation météorologique mondiale
Soulignant l'urgence d'une action résolue, l'Organisation météorologique mondiale a annoncé mercredi que les concentrations des principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère avaient atteint leur niveau le plus élevé depuis les débuts de l'ère industrielle.
Les concentrations de dioxyde de carbone (C02), de méthane et de protoxyde d'azote (N20) ont continué d'augmenter en 2009, dernière année d'observation prise en compte, malgré la crise économique mondiale, a souligné l'OMM, qui dépend de l'Onu, dans son dernier bulletin sur les gaz à effet de serre.
Des avancées sont toutefois présentées comme possibles à Cancun sur des dossiers tels que la lutte contre la déforestation ou la création d'un Fonds vert par lequel transiterait une partie de l'argent promis aux pays les plus pauvres. En effet, à Copenhague, les pays industrialisés se sont engagés à mobiliser pour eux 30 milliards de dollars de 2010 à 2013 et 100 milliards par an d'ici à 2020.
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