La situation orientale de l'Ukraine inquiète fortement lepouvoir de Kiev. Des manifestations pro-russes ont visé dimanche desbâtiments officiels dans trois grandes villes proches de la frontière russe : Kharkiv, Lougansk et Donetsk. Le Premier ministreukrainien ne croit pas à des sursauts spontanés. Arseni Iatseniouk accuse lundi la Russie d'être l'auteurd'un "scénario" planifié, "d'un plan de déstabilisation pour démembrer l'Ukraine." Une mission pour tenter de ramener le calme Le ministre de l'intérieur et le vice-Premier ministre ontété envoyés respectivement à Kharkiv et Donetsk.Ils ont pour mission de tenter de régler les tensions ravivées, depuis dimanche, par des manifestations pro-russes. Elles ont ciblé des bâtiments de l'administration ou des services de sécurité. Le Premier ministrea dit redouter un objectif d'invasion, selon unplan dessiné par la Russie : "Un plan pour déstabiliser la situation, pour qu'unearmée étrangère passe la frontière. Ce scénario est écrit par la Fédération deRussie et son seul but est de démembrer l'Ukraine."Les symboles de l'administration visésSelon un scénario déjà vu en Crimée, des drapeauxukrainiens ont été descendus et remplacés par les fanions russes. Certains manifestantsont demandé un référendum en vue du rattachement de leur région à la Russie.Ce lundi matin, les manifestants occupant un bâtiment de l'administration à Donetsk ont fait de la ville "un état souverain" . Lundi matin, le bâtiment de l'administration régionale deKharkiv, à 400 kms à l'est de Kiev, semblait avoir retrouvé son organisation habituelle, avec desfonctionnaires ukrainiens dans les bureaux, mais sous protection de la police. Plusieursdizaines de manifestants pro-européens restaient massés devant l'entrée et autant de pro-russes stationnaient àproximité du siège, symbole de l'administration locale.Devant le bâtiment où les hymnes nationaux se chevauchent etoù les drapeaux se font face, la situation à la mi-journée avec le récit de Sébastien Gobert, pour France Info.