Uber dit avoir reçu 170 plaintes pour agression sexuelle en deux ans et demi
L'entreprise répondait à Buzzfeed, qui assurait que des milliers de ses passagers avaient dénoncé des viols et agressions sexuelles.
Uber contre-attaque. Le service de réservation de voitures avec chauffeur a indiqué, dimanche 6 mars, avoir relevé cinq cas de viols présumés et 170 "dénonciations légitimes d'agressions sexuelles" entre décembre 2012 et août 2015. L'entreprise répondait à un article du site Buzzfeed, qui assurait plus tôt que des milliers de ses passagers avaient dénoncé des viols et agressions sexuelles.
Ces chiffres se fondent sur les rapports élaborés d'après les messages envoyés au service client d'Uber, précise le groupe dans le droit de réponse (en anglais) adressé à Buzzfeed. Les cinq viols présumés correspondent à 0,0000009% des trajets assurés dans le monde sur la période et les 170 agressions équivalent à un voyage sur 3,3 millions, chiffrent ses responsables.
"Lorsque des faits sérieux se produisent, ils sont souvent dénoncés directement auprès de la police. Ces faits peuvent donc ne pas être reflétés dans les chiffres ci-dessus", précise toutefois Uber.
Des fautes de frappe qui gonfleraient les chiffres
La start-up californienne est montée au créneau après la publication par Buzzfeed de captures d'écran montrant le nombre de résultats extraits d'une base de données du service client d'Uber selon des mots-clés. Ainsi, "agression sexuelle" donne 6 160 résultats et "viol" est cité 5 827 fois sur la même période.
Or, Uber estime que les chiffres mis en avant par Buzzfeed sont "profondément trompeurs". Les passagers "orthographient souvent mal" le mot "tarif" ("rate" en anglais), écrivant "rape" ("viol") à la place. La recherche par mot-clé pioche aussi dans les expressions familières du type "vous avez violé mon portefeuille", assure le groupe, ainsi que toute adresse e-mail ou nom et prénom "de passager ou de chauffeur qui commencent par un R et comprennent les lettres A, P, E ensuite", poursuit Uber.
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