: Vidéo Référendum en Turquie : l'opposition réclame un recomptage des bulletins de vote
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a obtenu 51,37% de "oui" au référendum sur le renforcement de ses pouvoirs après dépouillement des bulletins dans 99,45% des bureaux. Mais l'opposition, qui l'accuse de dérive autoritaire, crie déjà à la fraude.
Une victoire a minima. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a obtenu le "oui" qu'il recherchait au référendum sur le renforcement de ses pouvoirs, dimanche 16 avril. Une courte victoire avec 51,37% des suffrages après le dépouillement des bulletins dans 99,45% des urnes. Mais l'opposition crie déjà à la fraude et demande à recompter les bulletins.
Des "manipulations" selon l'opposition
Les deux principaux partis d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, opposition laïque) et le Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), ont dénoncé des "manipulations" et ont annoncé qu'ils feraient appel de ce résultat. Ils fustigent une mesure annoncée à la dernière minute par le Haut Conseil électoral considérant comme valides les bulletins ne comportant pas le tampon officiel du bureau de vote dans lequel ils ont été glissés dans l'urne. Le chef du Haut Conseil électoral a confirmé la victoire du "oui" dès dimanche soir, précisant qu'il devançait le "non" de quelque 1,25 million de voix, alors qu'il restait seulement 600 000 bulletins de vote restant à dépouiller.
Le président turc doit désormais tâcher de réconcilier un pays divisé, mais il n'est pas encore clair s'il optera pour l'apaisement ou la confrontation. La télévision turque a annoncé, lundi en fin de matinée, que l'état d'urgence allait être prolongé après le référendum. Aux termes de cette réforme, dont l'essentiel entrera en vigueur lors des prochaines élections en 2019, le président deviendra l'unique détenteur du pouvoir exécutif, aura une main sur les pouvoirs judiciaire et législatif et pourra émettre des décrets.
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