Les Turcs votent dimanche 24 juin pour élire leurs députés et un président aux pouvoirs renforcés. Recep Erdoğan a bâti son succès et sa longévité sur l'impressionnante croissance turque. Pour une large partie de la population, le président est l'homme de la prospérité. Mais, dans le pays, on voit de plus en plus de magasins vides, de locaux commerciaux à louer. Cette situation était encore impensable il y a deux ans. La Turquie inspire moins confiance.Croissance et inflationCertes, la croissance reste élevée (7%), mais la situation politique inquiète les marchés. En un an, la livre turque a perdu 30% de sa valeur par rapport au dollar. Les Turcs sont touchés au porte-monnaie. Ils subissent l'inflation galopante. Elle était de 12% au mois de mai. La situation politique et économique fait douter les acheteurs. Certains préfèrent suspendre leurs commandes. Selon le président Erdoğan, ces difficultés sont passagères. Tout rentrera dans l'ordre, dit-il, s'il est réélu. Dimanche 24 juin, la Turquie lui dira si elle lui fait toujours confiance ou pas.