Turquie : dans le sud-est, la contestation monte contre le président Erdogan
Le président turc est accusé de semer le trouble dans le sud-est du pays à cause de la progression politique du mouvement pro-kurde.
Le président Erdogan réussira-t-il à affirmer son pouvoir alors que celui-ci est malmené par la progression politique du mouvement pro-kurde ? C'est toute la question à moins de 24 heures des élections législatives. Le journaliste Arnaud Comte s'est rendu dans le sud-est de la Turquie au coeur de la contestation du pourvoir du président turc. Ici, la répression est plus que jamais visible. "Le sud-est à majorité kurde est au bord de l'explosion. Pour bien comprendre, il faut savoir que le parti pro-kurde a infligé un sérieux revers électoral au président Erdogan en juin dernier qui régnait sans partage sur le pays depuis 13 ans et depuis il n'y a pas un jour sans que les opposants soient arrêtés, réprimés", explique le journaliste.
Des représailles
Dans la vieille ville de Diyarbakır, au coeur du quartier, la façade de la mosquée historique parsemée d'impacts entretient la colère des habitants. "Regardez tout ça, c'est la police qui a tiré à l'arme lourde à la mitrailleuse et avec des mortiers. C'est la première fois que je vois ça. Comment peut-on s'en prendre à notre lieu de prière ?", s'interroge un habitant.
Dans le sud-est du pays, les affrontements ont été violents ces dernières semaines entre les forces spéciales turques et de jeunes militants accusés de soutenir le PKK, le mouvement pro-kurde. Les habitants de Diyabakır s'estiment victimes de représailles alors que le parti pour lequel ils votent fait vaciller la majorité du président Erdogan au parlement.
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