Prisons saturées en Turquie : des prisonniers de droit commun libérés
Nouveau tour de vis en Turquie, cette fois ce sont les grands patrons qui sont visés. Plus de 60 dirigeants ont été arrêtés. Les prisons débordent, si bien que des condamnés de droit commun sont libérés.
C'est une étape de plus dans la purge massive menée par le président Erdogan. Cette fois, des entreprises et leurs dirigeants sont visés. Ici à Istanbul (Turquie), des camions de police devant le siège d'un puissant conglomérat dont les activités vont de la santé à la haute technologie. 200 perquisitions et autant de mandats d'arrêt contre les chefs de grandes entreprises dans tous les secteurs : Rizanur Meral, président de la confédération patronale ou Mustafa Boydak, déjà en prison, lui est à la tête de 14 000 salariés.
20 000 personnes incarcérées
Le président turc a lancé une vaste traque contre les sympathisants supposés de celui qu'il estime être le responsable du coup d'État raté du 15 juillet : Fethullah Gülen, prédicateur réfugié aux États-Unis, dont il demande l'extradition, en vain pour l'instant. Partout dans le pays, les arrestations continuent, 20 000 personnes incarcérées : militaires, policiers, enseignants, diplomates. 80 000 fonctionnaires ont été limogés et dans les médias, 99 journalistes emprisonnés. Les incarcérations sont si nombreuses que le gouvernement a du trouver d'urgence des places en prison. Cet homme qui prend la pose tout heureux est l'un des 38 000 détenus de droit commun libérés de manière anticipée. Ils devraient être trois fois plus au total, comme un signe que la purge va continuer.
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