Cet article date de plus de neuf ans.

LA PHOTO. Violences policières contre des étudiants en Turquie

Une manifestation d'étudiants devant les grilles de la plus ancienne université d'Istanbul a été violemment réprimée par la police peu après les élections législatives. Ils réclamaient au gouvernement l'abolition du YÖK, le Conseil de l'enseignement supérieur, qu'ils jugent anti-démocratique et autoritaire. Cette institution étatique avait été fondée en 1981 par la junte militaire.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Istambul, un étudiant blessé par la policie turque anti-émeutes. 

Un étudiant est blessé par la police turque à Istanbul, le 6 novembre 2015. «La jeunesse ne sera pas intimidée, Erdogan et le YÖK vont s'effondrer», était-il écrit sur des pancartes brandies par les manifestants. Ils étaient environ 200 à réclamer une nouvelle fois l'abolition pure et simple du YÖK qui supervise l'organisation des universités. «Le gouvernement assassin devra rendre des comptes», ont également scandé les étudiants avant d’être encerclés puis dispersés par la police anti-émeutes, à coup de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes. Les policiers ont procédé à de nombreuses arrestations, a constaté le photographe de l'AFP. Sur une vidéo, publiée sur le site turc d'information sur les droits de l'homme Bianet, on entend un policier en civil s’en prenant verbalement à l’une de ses journalistes couvrant la manifestation. «Rien de sera plus comme avant. On va vous l’apprendre», lui lance-t-il. Autre signe de la dérive autoritaire du régime, la police avait pris de force le contrôle de plusieurs médias d’opposition avant les élections législatives du 1er novembre 2015, remportées haut la main par le parti islamo-conservateur AKP du président Recep Tayyip Erdogan.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.