Entre la Turquie et la France, les relations se dégradent chaque jour un peu plus. En réitérant ses critiques virulentes envers Emmanuel Macron, Recep Erdoğan conserve la ligne provocatrice dont il est devenu coutumier. Le président turc est irrité par la volonté française de lutter contre l'islam radical et par la décision du chef de l'État de ne pas renoncer aux caricatures. L'ambassadeur de France à Ankara (Turquie) est rentré à Paris pour consultations, un fait rare. "Le président turc essaie d'imposer l'image d'une confrontation directe, personnelle, par le président français et lui-même. D'un côté, Emmanuel Macron est présenté comme ennemi de l'islam et, de l'autre, Recep Erdoğan est présenté comme le défenseur des musulmans de Turquie et du monde entier", explique le journaliste Ludovic de Foucaud, en direct d'Istanbul (Turquie).Un message d'apaisementDimanche 25 octobre, Emmanuel Macron lui a répondu sur les réseaux sociaux : "Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n'acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable". Un texte écrit en français, en anglais et en arabe. "C'est un double message, décrypte le journaliste Guillaume Daret, en direct du palais de l'Elysée. À la fois de fermeté à destination du président turc, même s'il n'est pas nommément cité [...]. En même temps, c'est un message d'apaisement à destination des pays musulmans".