La France évoque de possibles sanctions économiques contre la Turquie
Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, déplore l'"islamisme agressif" d'Ankara aux portes de l'Europe.
Entre la France et la Turquie, les contentieux sont nombreux et la tension reste palpable. "Des sanctions dans certains secteurs économiques" sont "une possibilité", a prévenu le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, invité de l'émission "Le Grand Rendez-Vous" d'Europe 1, de Cnews et des Echos, dimanche 15 novembre.
"Toutes les options sont sur la table", a assuré le membre du gouvernement, y compris les sanctions individuelles. Certaines ont d'ailleurs déjà prises envers certains responsables turcs pour des forages gaziers contestés en Méditerranée, a-t-il rappelé. La suppression de l'union douanière entre l'Union européenne et la Turquie, évoquée par Europe 1 comme une mesure de représailles demandée par Paris à Bruxelles, n'est en revanche pas l'option "la plus efficace", a déclaré le secrétaire d'Etat.
"Aucun pays européen n'a plus d'illusions"
"La France n'est pas seule face à la Turquie", a assuré Clément Beaune. Selon lui, "aujourd'hui, aucun pays européen n'a plus d'illusions sur ce que sont M. Erdogan et son régime". "Nous avions donné une chance au dernier sommet européen à la Turquie qui avait donné de petits signaux d'apaisement, a rappelé Clément Beaune. Maintenant, elle a choisi la voie encore une fois de la provocation et de l'agressivité systématiques", a affirmé le secrétaire d'Etat.
"Pendant dix ou quinze ans, on a pensé que la Turquie était une sympathique démocratie chrétienne à l'orientale avec une modernisation qui se ferait progressivement", a déclaré Clément Beaune. "Ça n'est pas cela. C'est un islamisme agressif culturellement, géopolitiquement, dans tous les domaines", a-t-il insisté, estimant par conséquent qu'"il ne faut avoir aucune naïveté".
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