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Turquie : pari réussi pour Erdogan, un "vote de la peur" pour l'opposition

Le parti de la justice et du développement (AKP) du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a retrouvé dimanche la majorité absolue au Parlement turc, progressant de neuf points dans les urnes. Un succès inattendu que l'opposition attribue à une stratégie "de la tension et de la peur" entretenue par le pouvoir.
Article rédigé par franceinfo
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  (Des soutiens du président Recep Tayyip Erdogan dimanche soir à Istanbul © REUTERS/Osman Orsal)

Les résultats officiels ne seront pas proclamés avant une dizaine de jours mais, d'après les projections de la chaîne publique TRT portant sur 99% des suffrages dépouillés, l'AKP a triomphé aux élections législatives dimanche avec 49,4% des voix. Un score qui devrait lui assurer 316 députés au Parlement, où la majorité absolue est fixée à 276 sièges. 

Dans un communiqué publié dans la soirée, le président Recep Tayyip Erdogan a jugé que "les résultats de cette élection montrent que notre nation a pris le parti de l'environnement de stabilité et de confiance qu'avaient menacé les élections du 7 juin ". 

Du côté de l'opposition laïque, en revanche, "c'est la gueule de bois" , explique Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques à l'université d'Istanbul, interrogé sur France Info ce lundi matin. 

"La tactique de tension mise en place par Erdogan a payé, l'électorat a pris peur", estime Cengiz Aktar

"Un désastre " pour l'opposition laïque

Le Parti républicain du peuple (CHP) demeure la deuxième force politique du pays et améliore son score du 7 juin avec un peu plus de 25% des suffrages. Mais pour ses dirigeants, qui tablaient sur un gouvernement de coalition pour tempérer l'influence d'Erdogan, ce scrutin est un "désastre" . Leur crainte ? Que le clivage de la société turque s'aggrave un peu plus entre les tenants d'un conservatisme religieux (AKP) et les partisans d'une Turquie laïque.

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C'était la seconde fois en cinq mois que les électeurs turcs étaient appelés aux urnes. Mais entre juin dernier et aujourd'hui, l'atmosphère a bien changé en Turquie, où plusieurs attentats meurtriers ont été commis. 

A Istanbul, dimanche soir, malgré la victoire de l'AKP, "ce n'était pas la grande fête" - Reportage d'Yves Izard

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