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Turquie : Erdogan annonce des législatives anticipées le 1er novembre

Le président turc Erdogan a annoncé vendredi que des élections législatives anticipées auraient lieu en Turquie le 1er novembre, après l’impossibilité de former un gouvernement de coalition entre son parti, l'AKP, et les partis d'opposition, sociaux-démocrates et nationalistes.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le président turc Erdogan annonce des législatives anticipées après l'échec à former un gouvernement de coalition © REUTERS | Umit Bektas)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé vendredi que des élections législatives anticipées auraient lieu en Turquie le 1er novembre, après l'impossiblité pour le Premier ministre Ahmet Davutoglu de constituer un gouvernement de coalition. 

"Si Dieu le veut, la Turquie va revoter pour de nouvelles élections législatives le 1er novembre ", a déclaré le président Erdogan devant un parterre de journalistes, à sa sortie d'une mosquée à Istanbul. Il a par ailleurs ajouté qu'il rencontrerait le président du Parlement lundi pour prendre les dispositions nécessaires. Le chef de l'Etat, en appelant à un nouveau scrutin, a usé de ses prérogatives et est passé outre une autre disposition, qui prévoyait que le Parlement se prononce sur l'opportunité d'un nouveau scrutin. Dans ces conditions, le pays devra se doter d'un gouvernement de transition, composé des représentants de chacun des partis qui siègent au Parlement, en attendant la tenue du scrutin. 

L'opposition accuse Erdogan de jouer sur la peur pour retrouver sa majorité

Les élections législatives organisées le 7 juin ont vu le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) perdre la majorité absolue dont il disposait au parlement depuis 2002. Après cela, l'AKP a cherché en vain un partenaire pour gouverner suite à la perte de sa majorité. Les âpres négociations entre l'AKP et les sociaux-démocrates (CHP) d'une part, les nationalistes (MHP) d'autre part, n'ont pas permis la formation d'un gouvernement de coalition. L'opposition estime que le président Erdogan n'a cessé de jouer sur la peur et l'instabilité croissantes, pour obtenir un nouveau scrutin dans l'espoir que l'AKP retrouve sa majorité gouvernementale. Dans ce contexte de crise politique, la Turquie a déclenché le mois dernier une offensive militaire contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le groupe Etat Islamique.

Erdogan a précisé qu'il va demander àAhmet  Davutoglu en début de semaine prochaine de constituer un gouvernement de transition, dont les membres seront choisis au sein du parlement mais également à l'extérieur de celui-ci. 

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