Samedi dernier, ilsétaient 3.000 environ à manifester en faveur d'Ennahda. Ce samedi, ce sontquelque 15.000 personnes qui sont descendues dans les rues du centre de Tunispour défendre le parti islamiste, au pouvoir depuis les élections d'octobre Les manifestants, brandissant des drapeaux du parti ou de la Tunisie,portaient aussi, pour certains d'entre eux, les bannières noires de la mouvancesalafiste."Avec lalégitimité et pour l'unité nationale ", "Pour la défense del'identité arabo-musulmane " ou encore "Le peuple veut Ennahdade nouveau " : voilà quelques-uns des slogans que l'on pouvait lire surles pancartes des manifestants. Mais aussi des messages directement adressés àla France, accusée d'ingérence depuis les propos de Manuel Valls évoquant un"fascisme islamiste" après l'assassinat, le 6 février dernier, del'opposant Chokri Belaïd.Toujours pas degouvernement apolitiqueLes manifestants sontopposés à la formation par le Premier ministre Hamadi Jebali d'un nouveaugouvernement. Numéro deux d'Ennhada, Jebali se heurte, depuis la mort de ChokriBelaïd, à l'avis du parti qui s'oppose à la mise en place de ce gouvernementapolitique censé sortir le pays de la crise politique dans laquelle il setrouve.La composition de cegouvernement, qui devait être annoncée ce samedi, a finalement été reportée sinedie . Hamadi Jebali avait annoncé vendredi que les consultations avec lesdifférents partis reprendraient lundi.