Cet article date de plus d'onze ans.

Tunisie : plus de 15.000 personnes manifestent en soutien au parti islamiste Ennahda

Un peu plus d'une semaine après les manifestations qui ont suivi l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, les partisans du parti au pouvoir ont à nouveau manifesté dans les rues de Tunis. Opposés à la formation d'un nouveau gouvernement, ils critiquent aussi une "ingérence française" dans la politique tunisienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Louafi Larbi Reuters)

Samedi dernier, ils
étaient 3.000 environ à manifester en faveur d'Ennahda. Ce samedi, ce sont
quelque 15.000 personnes qui sont descendues dans les rues du centre de Tunis
pour défendre le parti islamiste, au pouvoir depuis les élections d'octobre

  1. Les manifestants, brandissant des drapeaux du parti ou de la Tunisie,
    portaient aussi, pour certains d'entre eux, les bannières noires de la mouvance
    salafiste.

"Avec la
légitimité et pour l'unité nationale
", "Pour la défense de
l'identité arabo-musulmane
" ou encore "Le peuple veut Ennahda
de nouveau
" : voilà quelques-uns des slogans que l'on pouvait lire sur
les pancartes des manifestants. Mais aussi des messages directement adressés à
la France, accusée d'ingérence depuis les propos de Manuel Valls évoquant un
"fascisme islamiste" après l'assassinat, le 6 février dernier, de
l'opposant Chokri Belaïd.

Toujours pas de
gouvernement apolitique

Les manifestants sont
opposés à la formation par le Premier ministre Hamadi Jebali d'un nouveau
gouvernement. Numéro deux d'Ennhada, Jebali se heurte, depuis la mort de Chokri
Belaïd, à l'avis du parti qui s'oppose à la mise en place de ce gouvernement
apolitique censé sortir le pays de la crise politique dans laquelle il se
trouve.

La composition de ce
gouvernement, qui devait être annoncée ce samedi, a finalement été reportée sine
die
. Hamadi Jebali avait annoncé vendredi que les consultations avec les
différents partis reprendraient lundi. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.