Tunisie : les policiers dispersent les manifestants au gaz lacrymogène
En début d'après midi, ce samedi, des affrontements se sont déroulés autour de l'Assemblée, avec notamment des jets de pierres. Une dizaine de fourgons de police n'ont pas tardé à arriver en renfort devant l'ANC.
Sur les réseaux sociaux, les Tunisiens font état de lancers de gaz lacrymogènes de la part des policiers. On voit ci-dessous un homme, à terre, probablement victime d'un gaz lacrymogène.
Une cérémonie mouvementée
Ces affrontements se déroulaient en marge des obsèques du député Mohamed Brahmi, assassiné jeudi. Les tensions qui secouent le pays depuis quelques jours sont plus présentes que jamais. Parmi les dizaines de milliers de Tunisiens présents, de nombreuses personnes ont scandé des slogans anti-gouvernamentaux, lors de l'enterrement.
Enveloppé d'un drapeau national, le
cercueil a quitté le domicile de cet opposant de gauche peu avant 10h. Sous escorte
militaire, le cortège funèbre s'est ensuite dirigé vers le cimetière d'El Jellaz.
peuple veut renverser le régime"* (Slogan scandé pendant les obsèques)
Parmi la foule, des dizaines de personnes ont scandé des slogans contre le gouvernement actuel. D'importantes forces de police et militaire
étaient présentes tout le long de l'itinéraire emprunté par le cortège. Si de nombreuses personnalités politiques
étaient présentes aux côtés de la veuve et du fils Brahmi ce samedi, aucun
responsable du gouvernement, dirigé par les islamistes d'Ennahda, n'a assisté à
la cérémonie.
Attentat à la bombe
Quelques heures avant le début de ces funérailles, un attentat à la bombe est également survenu devant une gendarmerie de l'avenue centrale Habib Bourguiba à Tunis, qui se trouve sur l'itinéraire du emprunté par le cortége funéraire.
Si l'explosion a été de faible intensité, il s'agit néanmoins du premier attentat à la bombe survenu depuis le début des contestations jeudi en Tunisie, et visant un véhicule des forces de sécurité.
Des obsèques ont pris place dans tout le pays. A Gafsa, dans le sud du pays, elles ont également été mouvementées.
Organisation des politiques
Des centaines d'habitants de Sidi Bouzid, ville d'origine du défunt, s'étaient également déplacés pour l'occasion. Depuis jeudi, un conseil des notables y a été tenu afin de mettre en place la gestion des affaires de la cité jusqu'à la chute du pouvoir en place.
Vendredi soir, 42 des 217 élus de l'ANC (Assemblée Nationale Constituante) ont démissionné pour protester contre le meurtre de l'opposant au régime en place.
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