Tunisie : les blogueurs de la révolution deux ans après
Leurs pseudos font partie des
symboles de la révolution du Jasmin : , Tunisian girl ou encore Z. Nous les avons contactés via
les réseaux sociaux, mails et quelques rares fois par téléphone. Tous ont accepté de discuter au premier coup de fil,
mais presqu'aucun n'est réellement venu au rendez-vous. La révolution qu'ils ont défendu continue et ils encore beaucoup à faire.
L'ère dictatoriale de Ben Ali est passée
mais semble-t-il, la liberté d'expression n'est toujours pas totale. Deux ans
après, que pensent les blogueurs de la liberté sur la situation en Tunisie ?
"Eux, ils assassinent et
nous on fait des ateliers de blogging?" (Wala Kasmi)
Pour Wala, le rôle de la
blogosphère est politique. Elle cherche depuis plusieurs mois à fédérer les
blogueurs pour "proposer une alternative ". Car la Tunisie en a besoin
selon elle, surtout au lendemain de l'assassinat d'un opposant. "Eux, ils
assassinent et nous on fait des ateliers de blogging? " s'insurge-t-elle. Mais
la tache de la jeune femme semble compliquée pour l'instant. Les blogueurs qui
ont eu du poids il y a deux ans sont des "électrons libres " qui se
rassemblent peu de fois. La semaine dernière, ils ont réalisé, avec des gens d'autres univers, une vidéo pour inciter les Tunisiens à se rendre aux obsèques
de Chokri Belaïd. L'un des rares exemples de collaboration directe concède Wala. (cliquer ici pour voir la vidéo. Plus d'informations dans l'encadré "La rue nous appelle"). En attendant plus, elle continue à militer. Elle devrait bientôt diffuser un film
sur la situation tunisienne avec toutes les vidéos qu'elle a tournées depuis deux
ans.
> Pour plus d'informations sur la vidéo des blogueurs qui appele les Tunisiens à descendre dans la rue pour les obsèques de Chokri Belaïd, voir l'encadré "Vous croyez avoir tué Chokri Belaïd?")
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