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Tunisie : le gouvernement appelle à la patience

Après plusieurs jours de contestations sociales et l'instauration d'un couvre feu nocturne, le gouvernement tunisien a tenu une réunion extraordinaire ce samedi, mais aucune annonce en matière d'emploi à la clef.
Article rédigé par Justine Fontaine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Conseil des ministre extraordinaire ce samedi en Tunisie © maxPPP)

Après plusieurs jours de contestations sociales et l'instauration d'un couvre feu nocturne en Tunisie, le gouvernement tunisien a tenu une réunion ce samedi matin et le premier ministre tunisien Habib Essid s’est exprimé à l’issue ce conseil des ministres extraordinaire.

Le point presse n’a duré quelques minutes, et les journalistes n’ont pas pu poser de questions au premier ministre. Habib Essid a salué le travail des forces de l’ordre pour "protéger la Tunisie des intrus et du terrorisme", mais n’a fait aucune annonce concernant le dossier de l’emploi, la principale revendication des manifestants.

 Il a expliqué que le gouvernement n’avait pas encore trouvé de solution pour tout le monde, et a appelé les jeunes à la patience.

"(...) Les solutions existent mais il faut un peu de patience et d'optimisme" (Habib Essid)

Habib Essid devrait s'exprimer à nouveau ce soir à la télévision nationale.

Près de 30% de chômage dans la région de Kasserine

 

Mais à Kasserine, d’où est partie la contestation il y a près d’une semaine, les diplômés chômeurs ne comprennent pas pourquoi aucun membre du gouvernement ni du parlement n’est venu leur rendre visite depuis le début des manifestations.Le chômage approche des 30% dans la région. Il est encore plus élevé chez les jeunes diplômés, et a augmenté depuis la révolution.A la mi-journée, des dizaines de chômeurs continuaient d’attendre devant le gouvernorat, l’équivalent de la préfecture en France. Ils revendiquent leur droit au travail et à la dignité, sans savoir s’il leur reste des raisons d’espérer que les choses changent. 

Il y a une semaine, un diplômé chômeur trouvait la mort dans la ville de Kasserine, sans qu’on sache avec certitude s’il s’agit d’un suicide ou non. Le jeune homme venait d’apprendre que son nom avait été retiré d’une liste d’embauche dans la fonction publique. Depuis, une contestation sociale sans précédent depuis 2011 s’est déclenchée en Tunisie, pour demander des mesures concrètes contre le chômage, en hausse depuis la révolution.

Les précisions de Justine Fontaine, à Kasserine pour France Info

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