"Tu pensais partir en vacances ?" : une campagne nationale pour parler de l'excision aux adolescentes
L'association Excision, parlons-en ! a lancé, mercredi, une campagne de prévention et d'information et un site internet à destination des adolescentes.
Trois adolescentes sur dix qui résident en France et dont les parents sont issus de pays pratiquant cette mutilation sont menacées d'excision quand elles rejoignent le pays d'origine de leurs parents pour les vacances. Tel est le cri d'alarme, lancé par Excision, parlons-en !. L'association lance, vendredi 3 mars, une campagne nationale de prévention et d'information, "Alerte excision", avec un clip vidéo et des affiches portant le slogan "Tu pensais partir en vacances ?".
L'association-réseau, créée en 2013, inaugure, en outre, un site internet alerte-excision.fr, pour expliquer aux plus jeunes ce qu'est l'excision, ses conséquences, les pays qui la pratiquent et fournir les coordonnées d'associations en France et en Belgique. Pour en parler ou signaler un cas éventuel, les numéros verts 119, Allo Enfance en Danger, et 3919, pour les femmes victimes de violences, sont également disponibles.
Environ 60 000 femmes excisées en France
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recensait, en 2014, plus de 125 millions de victimes d'excision, pratiquée dans 29 pays d'Afrique, d'Asie et du Proche-Orient. Selon l'Unicef, 30 millions de jeunes filles risquent d'en être victimes au cours des dix prochaines années.
"En France, on pense que nous ne sommes pas concernées, mais il y a des femmes excisées parmi nos voisines, les camarades de nos enfants, nos collègues", explique Moira Sauvage, présidente d'Excision, parlons-en !. Elle estime à environ 60 000 le nombre de femmes excisées vivant sur le territoire français.
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