Trois opposants russes, dont Boris Nemtsov, ont été condamnés à de courtes peines de prison au terme d'une manifestation
Boris Nemtsov, membre du mouvement Solidarité et vice-Premier ministre en 1997-1998, a écopé de 15 jours de réclusion et les deux autres de 10 et 5 jours de prison.
Il y a quelques jours, Mikhaïl Khodorkovski, ex-patron de la compagnie pétrolière Ioukos qui purgeait une peine de huit ans de prison, avait été condamné à six ans supplémentaires.
"Nemtsov a écopé de 15 jours, il a été reconnu coupable d'une infraction administrative", a indiqué lundi la porte-parole, Olga Chorina, selon l'agence russe Interfax.
"C'est une honte absolue", a réagi pour sa part M. Nemtsov à la fin de son procès à l'antenne de la radio indépendante Echo de Moscou.
L'opposant avait été placé en garde-à-vue vendredi alors qu'il participait à une manifestation de l'opposition qui se rassemble tous les 31 des mois comptant 31 jours pour réclamer le respect de l'article 31 de la Constitution russe qui garantit la liberté de rassemblement.
Ce jour là, le chef du Parti d'opposition national-bolchevique et écrivain russe, Edouard Limonov avait aussi été condamné à 15 jours de détention pour trouble à l'ordre public. Il avait été interpellé par la police à son domicile alors qu'il s'apprêtait à se rendre à la manifestation.
Un autre opposant, Konstantin Kossiakine a lui été condamné dimanche à 10 jours de prison, après avoir aussi été interpellé le 31 décembre.
Dans la soirée de dimanche, Olga Chorina a annoncé la condamnation à cinq jours de détention pour "désobéissance aux forces de l'ordre" d'un autre dirigeant de Soldinarnost, Ilia Iachine, qui avait été interpellé à la même date que les autres opposants.
La police russe a fait état de 68 interpellations à Moscou et 50 à Saint-Pétersbourg au cours de manifestations le 31 décembre 2010.
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