Trois symboles de l'opposition égyptienne sont accusés d'avoir poussé au renversement du Président Morsi. Une enquête, qui tombe à deux mois des élections législatives, a été ouverte jeudi par le procureur général égyptien Talaat Abdallah.Trois leaders de l'oppositionCette enquête concerne le prix Nobel de la Paix et ancien chefde l'agence nucléaire de l'ONU Mohammed ElBaradei, l'ancien patron de la Liguearabe Amr Moussa et le leader de la gauche nationaliste Hamdeen Sabbahi.Cesdeux derniers ont été candidats à la présidentielle de juin contre Morsi.Leprocureur général, nommé par l'actuel président il y a quelques semaines, a demandéau ministre de la Justice Ahmed Mekki de nommer un juge d'instruction pourenquêter sur des accusations portées par un membre du syndicat des avocats, Me al-SayyedHamed.Peut-être un procèsCe type d'enquête peut, si les accusations sont jugées fondées, mener àdes inculpations et à un procès. ElBaradei, Moussa et Sabbahi sont à la tête duFront national du salut (FSN), principale coalition de l'opposition, qui a menéun combat farouche contre le projet de Constitution soutenu par les islamistes,qui vient d'être approuvé par référendum.Bientôt des législativesLe FSN a promis de poursuivre soncombat pour faire invalider la nouvelle loi fondamentale, accusée de favoriserl'islamisation de la législation et d'offrir peu de garanties pour certaineslibertés. Le FSN appelle également à des manifestations contre Mohamed Morsi le25 janvier prochain, pour le deuxième anniversaire du début du soulèvementpopulaire qui poussa l'ancien président Hosni Moubarak à la démission.L'adoptionde la Constitution doit être suivie dans un délai de deux mois par desélections législatives, pour lesquelles l'opposition réfléchit à un frontcommun. Une coalition qui ne ferait pas l'affaire du gouvernement en place.