Trois Français travaillant dans l'humanitaire au Yémen sont portés disparus depuis samedi dans le Hadramaout (sud-est)
Les disparus, deux femmes et un homme, sont "salariés" de l'ONG lyonnaise Triangle Génération Humanitaire.
Le véhicule des trois humanitaires français disparus depuis samedi au Yémen a été retrouvé "non endommagé", ce qui "conforte" l'hypothèse de l'enlèvement, a indiqué lundi le Quai d'Orsay.
L'opposition au président Saleh a condamné l'enlèvement et appelle à la libération immédiate des Français. Le Forum commun, une alliance de partis opposés au président Saleh, souligne que l'incident est intervenu après "les positions de la France soutenant les demandes du peuple yéménite et sa révolution pacifique", en référence à la condamnation le 12 mai par Paris de "l'usage excessif de la force contre les manifestants" qui réclament depuis fin janvier le départ du président Saleh.
Ces partis d'opposition ont demandé "la libération immédiate des Français et de leur chauffeur yéménite", affirmant que "ce crime porte atteinte à l'image du Yémen.
Les trois Français, deux femmes et un homme respectivement âgés de 26, 32 et 29 ans, sont des salariés de Triangle Génération Humanitaire. Qualifiés d'"humanitaires expérimentés", ils travaillaient avec "une équipe de 17 Yéménites" à Seyoun, dans le Hadramout, et ont disparu samedi "entre 13h15 et 14h00" heure locale, selon l'ONG.
Dès jeudi, le Quai d'Orsay avait appelé tous les Français se trouvant au Yémen à "quitter provisoirement le pays au plus vite", en raison des affrontements de plus en plus violents entre manifestants réclamant le départ du président Saleh et forces de l'ordre. Vendredi, le même ministère avait précisé avoir fait partir du pays les personnels non essentiels de son ambassade. Selon Bernard Valero, le nombre de Français encore au Yémen est estimé à quelques dizaines de personnes.
Ces 15 dernières années, plus de 200 ressortissants étrangers ont été enlevés au Yémen et la grande majorité ont été libérés sains et saufs.
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