Thaïlande : Bangkok rejette les exigences des manifestants
Nouvelle journée de mobilisation pour les manifestants thaïlandais
qui sont descendus dans les rues de Bangkok, lundi, en exigeant la démission de
la chef du gouvernement, Yingluck Shinawatra.
La chef du gouvernement a rejetté les exigences des manifestants à savoir la mise en place d'un conseil du peuple pour remplacer le gouvernement. Cependant, elle a sous-entendu qu'une dissolution du Parlement était envisageable. "Je ne m'accroche pas à ma position, une démission ou une dissolution du Parlement peuvent être envisagées si cela pouvait calmer les manifestants et restaurer le calm e", a-t-elle dit, appelant pour la énième fois l'opposition à négocier.
Ces opposants ont affronté la police pour la deuxième journée
consécutive, aux abords du siège du gouvernement. La veille dimanche, les
manifestants avaient décidé qu'ils feraient tomber le gouvernement, sans
atteindre leur but.
Mandat d'arrêt contre le meneur
Le chef des contestataires, Suthep Thaugsuban, aurait cependant rencontré
Yingluck Shinawatra dimanche soir. A ses yeux, il ne s'agissait pas de négociations pour mettre fin à
la crise politique actuelle, "J'ai dit à Yingluck que si les policiers
posaient les armes, nous nous en féliciterions, car ce sont aussi des
Thaïs ", a-t-il expliqué à ses partisans. "J'ai dit à Yingluck que ce serait
notre seule rencontre et que nous ne nous reverrions pas tant que le peuple ne
l'aurait pas emporté ".
L'entrevue aurait été arrangée par l'armée, qui se dit neutre dans
la crise actuelle. Les manifestants continuent à dénoncer l'influence de l'ancien
Premier ministre et frère de l'actuelle chef du gouvernement, Thaksin
Shinawatra, sur le gouvernement actuelle. L'ancien Premier ministre vit en exil
afin d'échapper à la justice qui l'a condamné à deux années de prison pour abus
de pouvoir.
Lundi, après cet entretien, la police a annoncé avoir lancé un mandat d'arrêt pour "insurrection " contre Suthep Thaugsuban. Le meneur de l'opposition risque "la peine de mort ou la prison à vie ". Reste à savoir si la menace est bien réelle car c'est le deuxième mandat d'arrêt emis contre l'opposant. Cela ne l'a pas empêché de donner des meetings et de rencontrer la Première ministre.
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