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ThaĂŻlande : Bangkok rejette les exigences des manifestants

Nouveaux heurts en ThaĂŻlande ce lundi oĂč opposants au gouvernement et forces de l'ordre continuent Ă  s'affronter. L'objectif des manifestants est de s'emparer du siĂšge du gouvernement. Le gouvernement thaĂŻlandais a rejettĂ© l'idĂ©e de la mise en place d'un conseil du peuple pour le remplacer. La PremiĂšre ministre a tout de mĂȘme laissĂ© la porte ouverte Ă  une Ă©ventuelle dissolution du Parlement.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Nouvelle journée de mobilisation pour les manifestants thaïlandais
qui sont descendus dans les rues de Bangkok, lundi, en exigeant la démission de
la chef du gouvernement, Yingluck Shinawatra.

La chef du gouvernement a rejettĂ© les exigences des manifestants Ă  savoir la mise en place d'un conseil du peuple pour remplacer le gouvernement. Cependant, elle a sous-entendu qu'une dissolution du Parlement Ă©tait envisageable. "Je ne m'accroche pas Ă  ma position, une dĂ©mission ou une dissolution du Parlement peuvent ĂȘtre envisagĂ©es si cela pouvait calmer les manifestants et restaurer le calm e", a-t-elle dit, appelant pour la Ă©niĂšme fois l'opposition à nĂ©gocier.

Ces opposants ont affronté la police pour la deuxiÚme journée
consécutive
, aux abords du siĂšge du gouvernement. La veille dimanche, les
manifestants avaient décidé qu'ils feraient tomber le gouvernement, sans
atteindre leur but.

Mandat d'arrĂȘt contre le meneur

Le chef des contestataires, Suthep Thaugsuban, aurait cependant rencontré
Yingluck Shinawatra dimanche soir
. A ses yeux, il ne s'agissait pas de négociations pour mettre fin à
la crise politique actuelle, "J'ai dit Ă  Yingluck que si les policiers
posaient les armes, nous nous en féliciterions, car ce sont aussi des
ThaĂŻs
", a-t-il expliqué à ses partisans. "J'ai dit à Yingluck que ce serait
notre seule rencontre et que nous ne nous reverrions pas tant que le peuple ne
l'aurait pas emporté
".

L'entrevue aurait été arrangée par l'armée, qui se dit neutre dans
la crise actuelle. Les manifestants continuent à dénoncer l'influence de l'ancien
Premier ministre
et frĂšre de l'actuelle chef du gouvernement, Thaksin
Shinawatra, sur le gouvernement actuelle. L'ancien Premier ministre vit en exil
afin d'échapper à la justice qui l'a condamné à deux années de prison pour abus
de pouvoir.

Lundi, aprĂšs cet entretien, la police a annoncĂ© avoir lancĂ© un mandat d'arrĂȘt pour "insurrection " contre Suthep Thaugsuban. Le meneur de l'opposition risque "la peine de mort ou la prison à vie ". Reste Ă  savoir si la menace est bien rĂ©elle car c'est le deuxiĂšme mandat d'arrĂȘt emis contre l'opposant. Cela ne l'a pas empĂȘchĂ© de donner des meetings et de rencontrer la PremiĂšre ministre.

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