Ultradroite : Aurélien Chapeau, l'ex-militaire jugé pour "entreprise terroriste", condamné à 9 ans de prison ferme
Interpellé en 2020, cet homme de 38 ans était soupçonné d'avoir diffusé des messages d'apologie du nazisme, acquis des armes et effectué des recherches sur des lieux de la communauté juive.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi 28 janvier à neuf ans de prison ferme Aurélien Chapeau. Cet ex-militaire adepte du néonazisme et des armes était jugé à Paris pour "entreprise terroriste individuelle". Interpellé en mai 2020, cet homme de 38 ans était soupçonné d'avoir diffusé des messages d'apologie du nazisme, acquis des armes et effectué des recherches sur des lieux de la communauté juive. La 16e chambre du Tribunal correctionnel de Paris, a jugé l'ex- militaire "coupable de faits de préparation individuelle à la commission d'un acte de terrorisme". Cette peine, très légèrement en-dessous de la peine maximale de 10 ans de prison ferme requise par le parquet, est assortie d'une période de sûreté des deux tiers.
"Le tribunal ne lit pas les augures, nous ne sommes pas là pour savoir si oui ou non vous seriez passé à l'acte sans l'intervention des services de police", a déclaré le président du tribunal au moment de prononcer la peine. Retenant la détention d'armes ainsi que "la publication de contenus racistes, antisémites ou xénophobes", il a ainsi jugé que le niveau préparatoire d'Aurélien Chapeau était "complètement réalisé" et de "haute intensité". "Internet et les réseaux sociaux ne sont pas un simple réservoir de haine dans lequel on pioche à foison de la propagande délétère", a conclu le président du tribunal, précisant que le début de "reconnaissance" par l'accusé "de la dangerosité de ses actes" avait été pris en compte.
Aurélien Chapeau a en effet répété pendant trois jours s'être "intoxiqué avec de la propagande nauséabonde" sans autre intention que de "faire le buzz" auprès de ses camarades sur internet. Il a répété s'être repenti, sans pouvoir élaborer sur le fond. L'intermédiaire qui lui a fourni des armes illégales sans connaître le contexte idéologique – et qui était absent du procès pour raison de santé – a lui été condamné à 20 mois d'emprisonnement dont cinq mois avec sursis.
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