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Terrorisme : un projet d'attentat fomenté depuis la prison de Fresnes déjoué

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Terrorisme : un projet d'attentat fomenté depuis la prison de Fresnes déjoué
Terrorisme : un projet d'attentat fomenté depuis la prison de Fresnes déjoué Terrorisme : un projet d'attentat fomenté depuis la prison de Fresnes déjoué (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Que sait-on du projet d'attentat mené par deux détenus depuis leur cellule de Fresnes (Val-de-Marne) ? Ce Camerounais de 28 ans et ce Français de 22 ans, tous deux connus pour leur radicalisation en prison, étaient sur le point d'être libérés. Leur cible ? Les surveillants pénitentiaires ou des policiers.

Le premier devait sortir ce 10 octobre même de prison, le deuxième, la semaine prochaine. Une fois dehors, les deux détenus projetaient de commettre un attentat. Ils ont été stoppés juste à temps. Charles-Henri M., un Camerounais de 28 ans, est présenté comme un leader au sein de la mouvance islamiste à Fresnes (Val-de-Marne). Maxime O., un Français de 22 ans, état lui aussi radicalisé. Il y a dix mois, lors d'une fouille, un téléphone portable avait été retrouvé dans la cellule de Charles-Henry M. À l'intérieur, de nombreuses vidéos et des conversations où des attaques étaient envisagées. Le détenu était aussi en lien avec un jihadiste dans la zone irako-syrienne.

"La prison est un incubateur"

Pour Jean-Charles Bris, du centre d'analyse du terrorisme, "ce projet déjoué nous dit deux choses : d'abord, la prison est un incubateur, à la fois en termes de radicalisation pour les individus. Et surtout, ces individus en prison ont accès virtuellement à l'ensemble des moyens de communication dont ils pourraient bénéficier à l'extérieur." Les deux hommes voulaient constituer un groupe de combattants avec d'autres détenus de la région parisienne. Ils projetaient de braquer une bijouterie pour financer leur attentat. Plusieurs cibles semblaient envisagées, notamment des surveillants de prison ou à un commissariat. "Nous n'avons pas arrêté d'avoir des coups de téléphone des collègues, qui nous parlent de leur peur : 'que se serait-il passé si l'attentat n'avait pas été déjoué ?'", témoigne Thierry Unn-Toc, syndicat FO-pénitentiaire. Après quatre jours en garde à vue, les deux hommes ont été réincarcérés vendredi dernier.

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