Terrorisme : l'adolescent soupçonné d'avoir voulu "passer à l'acte" à Paris a été mis en examen et écroué
Arrêté dans le 12e arrondissement de Paris chez sa mère, où il était assigné à résidence, le jeune homme, sensible aux thèses de l'islam radical, envisageait de tuer des passants à l’arme blanche sur la promenade de la coulée verte.
Le mineur de 15 ans interpellé samedi 10 septembre, dans le 12e arrondissement de Paris, a été mis en examen dans la soirée du lundi 12 septembre pour association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre un attentat, selon les informations de franceinfo. Il a été placé en détention provisoire.
Aucun lien n'a été établi par les enquêteurs avec la double enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée aux bonbonnes de gaz et sur une autre attaque "imminente" que les autorités assurent avoir déjouée en démantelant un commando de femmes jihadistes.
Le mineur avait fait état sur la messagerie cryptée Telegram "d'un passage à l'acte avec une arme blanche", selon une source proche de l'enquête. Cette nouvelle menace s'est traduite samedi par des messages d'alerte concernant plusieurs sites sensibles dans la capitale, notamment des commissariats et certains lieux publics.
En contact avec Rachid Kassim
L'adolescent était en contact avec Rachid Kassim, un jihadiste français soupçonné de téléguider ses émules à distance via Telegram. Cet homme, qui a quitté la France – il est originaire de Roanne – pour l'Égypte en 2012 avant d'arriver en zone irako-syrienne, est un propagandiste très actif du groupe État islamique (EI). Il lance depuis ces régions en guerre de nombreux appels au meurtre, détaillant modes opératoires et objectifs à attaquer.
Selon les enquêteurs, Kassim a téléguidé, de manière plus ou moins décisive, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre le 26 juillet, ainsi que le commando de femmes jihadistes démantelé la semaine dernière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.