G5 Sahel : la coopération est-elle assez armée pour affronter le jihadisme ?
Créé en 2014, le G5 Sahel est un cadre institutionnel qui permet un suivi dans plusieurs domaines, notamment la sécurité. Mais il manque encore de financement.
"La sécurité du continent africain et plus généralement la sécurité d'une bonne partie de notre planète y compris de l'Europe", c'est ce que mettait en avant Emmanuel Macron lors du sommet extraordinaire des chefs d'État du G5 Sahel en juillet 2017. Le Sahel, une région qui s'étend du Sénégal au Soudan et où la France a lancé l'opération Barkhane en 2014 contre la menace du jihadisme. La même année a donc été créé le G5 Sahel, un accord de coopération entre cinq États : le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. "Il y a deux grands volets : un volet de sécurité et un volet de développement. Dans le domaine de la sécurité, la principale réalisation est de créer une force conjointe. Du côté du développement, on a un certain nombre de projets comme une ligne de chemin de fer qui irait de Nouakchott (Mauritanie) à N'Djamena (Tachad)", explique le chercheur à l'IFRI, Elie Tenenbaum.
Aides promises jamais reçues
La France est intéressée par le volet sécuritaire puisqu'elle est engagée dans la région avec 4 500 hommes et 750 millions d'euros par an. L'objectif est d'atteindre 10 000 hommes, mais il faut pour cela 400 millions d'euros. L'UE participe à hauteur de 50 millions, les pays du G5 Sahel à hauteur de dix millions, les États-Unis 60 millions, 30 millions pour les Émirats arabes unis, et l'Arabie Saoudite avait promis 100 millions d'euros avant de geler son aide. Mais il y a encore des problèmes de formation et de cohésion dans les armées. L'opération Barkhane n'est pas encore prête de disparaître.
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