Menaces d'attentats sur Facebook : deux mineures condamnées dont une à 3 ans de prison ferme
Les adolescentes s'échangeaient des messages sur Facebook, dans lesquelles elles affirmaient vouloir commettre des attentats "dans des lieux de rassemblement".
Elles avaient évoqué sur Facebook la possibilité de commettre des attentats. Deux mineures ont été condamnées, jeudi 30 novembre, par le tribunal pour enfants de Paris, pour association de malfaiteurs terroriste. La plus jeune des deux, qui avait 15 ans au moment des faits, a été condamnée à 5 ans de prison, dont deux ans avec sursis et mise à l'épreuve.
Selon une source proche du dossier, la jeune fille a non seulement participé aux échanges sur Facebook, mais a également eu des velléités de partir vers la zone de combat irako-syrienne où elle avait déjà des contacts. L'autre mineure, qui avait 17 ans au moment des faits, a été condamnée à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve.
Mises en examen en mars 2016
La première comparaissait sous bracelet électronique et la seconde sous contrôle judiciaire. L'audience s'est tenue sur deux jours à huis clos devant le tribunal pour enfants du tribunal de grande instance de Paris. Ces deux mineures avaient été mises en examen le 12 mars 2016 par un juge antiterroriste. La plus jeune avait d'abord été placée en détention et la seconde sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
Quelques jours plus tôt, elles avaient été interpellées par des enquêteurs de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avec deux autres jeunes filles dont une majeure de 19 ans qui a été condamnée à 5 ans de prison dont 6 mois avec sursis et mise à l'épreuve début novembre. La dernière adolescente mise en cause dans cette affaire a été remise en liberté à l'issue de sa garde à vue.
Ni armes ni explosifs
Ces quatre adolescentes s'échangeaient des messages sur Facebook, dans lesquelles elles affirmaient vouloir commettre des attentats "dans des lieux de rassemblement", mais aucun élément matériel n'était venu étayer ces menaces, selon la police. Pour le parquet de Paris, il s'agissait avant tout d'un "projet intellectuel".
"Aucune arme, ni substance de nature explosive n'a été découverte", avait-il confirmé. Les enquêteurs de la DGSI soupçonnaient notamment les jeunes filles d'un projet d'attentat visant une salle de concert parisienne. Elles affirmaient vouloir commettre des attentats "semblables à ceux du 13-Novembre", d'après une source policière.
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