Thomas Gallay, 36 ans, vient d'être condamné à quatre ans de prison. Son tort : avoir prêté 70 euros à un homme qui projetait un attentat. Hier soir, mercredi 8 mars, le tribunal de Salé au Maroc a reconnu l'ingénieur français coupable de financer une cellule terroriste. Sa mère, présente au procès, est très affectée. "J'essaye de rester debout pour l'instant, je ne suis pas en état de réfléchir ou de prendre une quelconque décision. C'est horrible", confie-t-elle.Un comité de soutien dans le Gers Son avocat estime que des aveux lui ont été extorqués par la police et que son procès n'est pas équitable. "Ce garçon a été condamné sur la base de deux procès-verbaux rédigés en langue arabe alors qu'il ne sait ni lire, ni écrire, ni comprendre l'arabe. La défense a juste eu trois minutes pour répliquer", assure Frank Berton. Dans le Gers, son département d'origine, un comité de soutien s'est organisé pour réclamer la libération de Thomas Gallay. Des associations de droits de l'Homme ont pris la défense du détenu français, elles estiment que le dossier est vide. Thomas Gallay a déjà purgé 13 mois de détention dans les prisons marocaines.