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Les juges antiterroristes ordonnent un procès contre neuf membres du groupuscule d'ultradroite OAS

Ils sont accusés d'avoir envisagé des attaques, potentiellement contre des musulmans ou contre Christophe Castaner.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le siège de la Sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois Perret (Hauts-de-Seine), le 15 novembre 2015. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Neuf membres d'un groupuscule d'ultradroite qui se faisait appeler OAS ont été renvoyés devant un tribunal correctionnel, a appris jeudi 27 mai France Télévisions de source judiciaire. Le groupe est accusé d'avoir envisagé des attaques, potentiellement contre des musulmans ou contre Christophe Castaner. Six membres sont renvoyés devant le tribunal correctionnel et trois, mineurs, devant le tribunal pour enfants, pour "association de malfaiteurs terroriste". Dans une ordonnance datée du 12 mai, consultée par l'AFP, les juges d'instruction antiterroristes expliquent que trois d'entre eux, dont le chef autoproclamé du groupe, Logan Nisin, sont aussi renvoyés pour "vol en relation avec une entreprise terroriste". Logan Nisin, seul protagoniste de l'affaire toujours en détention provisoire, comparaîtra également pour "apologie du terrorisme".

Fiché S depuis 2014

Le 28 juin 2017, le jeune homme, fiché S depuis 2014 pour son appartenance à divers mouvements d'ultradroite, avait été arrêté à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). En perquisition, les enquêteurs avaient saisi des armes et des munitions, ainsi que des documents qui révélaient qu'il était "à la tête d'une structure dénommée Organisation des Armées Sociales", dont l'acronyme, OAS, était le même que celui de l'Organisation de l'armée secrète, responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie dans les années 1960.

En octobre 2017, huit membres du groupe étaient à leur tour interpellés et mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Lors de sa garde à vue, Logan Nisin avait indiqué que le groupe avait envisagé de s'attaquer au chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle, mais avoir abandonné sachant que celui-ci ne serait pas élu. Il avait en revanche dit vouloir cibler le macroniste Christophe Castaner, à l'époque maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), et avoir envisagé d'attaquer un marché aux puces, des restaurants à kebabs ou encore le chantier de la grande mosquée de Vitrolles. Sans jamais passer à l'acte.

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